Taïeb Baccouche, mécontent et «marginalisé» ?

 

 

L’éviction de Taïeb Baccouche du ministère des Affaires étrangères a été évoquée à maintes reprises car elle portait en soi plusieurs significations quant aux multiples sujets de discorde entre son département et la présidence de la République, le traitement mou de certains dossiers.

 

Cependant, lors des derniers jours qui ont précédé le remaniement, ses chances de demeurer à son poste après son attaque frontale de Mohsen Marzouk, son alliance avec le clan de Hafedh Caïd Essebsi et son rapprochement contre nature avec Ennahdha et particulièrement Rached Gannouchi.

 

Ces facteurs ont rassuré un tant soit peu Taïeb Baccouche, sur son avenir au gouvernement. Mieux encore, juste avant l'annonce du remaniement ministériel, Taïeb Baccouche a été reçu mercredi dernier par le président Béji Caïd Essebsi afin de discuter de certains sujets d'actualité et d’avenir et à aucun moment il n’a vu le limogeage venir.

 

Mais sur le chemin du retour du Palais de Carthage, Baccouche a été, semble-t-il, contacté par le chef du gouvernement Habib Essid qui lui proposait soit le poste de ministre de l'Enseignement supérieur, soit un poste à la tête de l’UMA. Chose qui l'a, profondément, fâché  et et il avait rétorqué qu'il n'était pas à la recherche d'un emploi. 

 

Et c'est pour cette raison qu'il a été d'ailleurs absent du Congrès consensuel du Nidaa, tenu samedi et dimanche derniers, bien qu'étant l'un des membres fondateurs de ce parti. Ce qui lui a valu d’être écarté même du nouveau comité politique de Nidaa Tounes.

 

Cependant, il semblerait que BCE n’a pas apprécié cette mise à l’écart de Taïeb Baccouche et a décidé de le recevoir pour discuter de son avenir politique, surtout qu’il estime qu’il a encore un rôle à jouer.