Terrorisme: Les syndicats et le comble de l'irresponsabilité
On croyait le cancer du terrorisme et des attaques contre les forces de sécurité relégués aux oubliettes, surtout avec la mise en place de nouvelles autorités, la Tunisie se réveille encore à nouveau avec un énième massacre. L'attentat qui a causé hier soir la mort de quatre membres de la grande nationale relance de nouveau la psychose de l'insécurité.
Revendiquée par la brigade Okba Ibn Nafaâ, sur son compte Twitter, l’opération terroriste a ciblé, à Boulâaba (région montagneuse entre Sammema et le mont Chaambi), des agents de la Garde nationale en pleine patrouille.
Faut-il voir dans ces attaques lâches et abjectes un message clair des terroristes aux nouvelles autorités? En tout cas, le colonel à la retraite, Mokhtar Ben Nasr, qui appelle à plus de vigilance et de prudence, le pense: "A travers cette opération, les groupes terroristes ont transmis un message selon lequel ils affirment leur existence, et ce en réponse aux nombreuses arrestations menées par le ministère de l’Intérieur à l’encontre des terroristes ».
Encore une fois, la Tunisie est en deuil. Encore une fois, de braves citoyens sont tombés sous les balles de sanguinaires sans foi ni loi qui sèment la terreur dans le pays. Et pendant ce temps, et comme si cela ne suffisait pas pour paralyser le pays, et son économie avec, certains syndicats trouvent le moyen de pousser l'irresponsabilité à son comble.Et continuent sur leur lancée en prenant en otage des secteurs entiers du développement du pays.Cette fois-ci encore, c'est la Poste et l'Enseignement qui sont entrés dans la bataille, toujours pour les mêmes revendications salariales.
Au lieu de se focaliser sur les vraies priorités du pays dans l'intérêt général, nos syndicats, par égoïsme et calculs mesquins se focalisent sur leurs seuls intérêts. Désormais, l'on assiste à un éternel bras de fer entre l'Ugtt et le gouvernement. Un dangereux face-à-face qui est en train de prendre, chaque jour, une tournure des plus inquiétantes.
Pourtant, dans la mémoire collective des Tunisiens, l'Ugtt a toujours rimé avec les luttes pour l'indépendance et les efforts pour la construction du pays à travers ses illustres leaders comme Farhat Hached ou Habib Achour..lesquels ont marqué les consciences par la justesse de leurs combats, l'édification de la République et la défense des travailleurs. Aujourd'hui, l'Ugtt s'est muée en groupes anarchistes qui, pour une peccadille, est prête à prendre en otage tout un pays.
En tout cas, l'heure est venue pour les nouvelles autorités de prendre le taureau par les cornes. D'abord en rasant une fois pour toute les foyers de terrorisme sans aucune pitié, mais aussi et surtout en interdisant carrément (pour une période) toutes les revendications syndicales. Il y va de la survie de l'économie tunisienne. Autrement, le pays va droit au mur.
O.D.