Tunisair : Quid des rumeurs de privatisation au profit de Qatar Airways ou de Turkish Airlines
La compagnie Tunisair est au bord du gouffre. Déjà en pleine crise avant la pandémie du coronavirus, la question de sa survie n’est plus un tabou. Son PDG Elyès Mnakbi ne le cache pas : «« L'épidémie nous fait beaucoup de mal, mais nous vivions déjà une période difficile avant, » déclare-t-il au Point.fr. Et si les salaires et les primes ont été versés en mars et en avril et ils le seront en mai, en juin, il faudra attendre l’aide gouvernementale.
« Un plan de sauvetage vient de s'ajouter au plan de restructuration signé en mai 2019. Il a été déposé sur le bureau du nouveau ministre des Transports, Anouar Maârouf. Document qui liste un arsenal de requêtes afin de ne pas frôler « l'article 388 du Code des sociétés commerciales, celui qui induit la faillite quand la compagnie a consommé ses fonds propres par rapport à son capital », rapporte le Point.fr. Pour le PDG, « Il faut cent millions de dinars d'ici fin mai afin de payer les salaires et les primes, pouvoir redémarrer l'entreprise, payer nos fournisseurs, acheter du kérozène ».
Les Airbus attendus pour 2021 (trois Airbus Neo) et 2022 (2) vont être l'objet de renégociation.
La société risque d'avoir « recours au chômage économique de mai à octobre pour une partie importante de son personnel », poursuit-il…
« Les rumeurs de privatisation, les noms de Qatar Airways ou de Turkish Airlines circulent, resteront rumeurs. « C'est la peur du château de cartes », explique un proche du dossier : « Si Tunisair est privatisée, tout le château des entreprises publiques s'effondrera, et cela, les syndicats ne le veulent pas, c'est la ligne rouge. » L'UGTT, l'historique centrale syndicale, n'est plus hostile à l'entrée d'un partenaire privé. »
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