Tunisie: Ennahdha pourrait privatiser les médias publics sauf la télévision

La scène se passe au siège de la CONECT, nouvelle organisation patronale lancée par Tarak Cherif. Les dirigeants de ce nouveau syndicat

rencontraient en début de semaine une délégation du mouvement Ennahdha menée par son secrétaire général M. Hamadi Jebali.

Au cours de la rencontre, une question est posée à M. Hamadi Jebali qui se rapporte à la liberté d'expression et à l’information libre en Tunisie, devant un parterre d’hommes d’affaires et de chefs d’entreprises.

Dans sa question, M. Jalel Belkhodja, membre de l’association des directeurs de journaux, préconise au futur premier ministre de privatiser le quotidien gouvernemental « LaPresse ». Cette privatisation serait un « geste fort et hautement symbolique » aux yeux des tunisiens et du monde entier comme garantie de la liberté d’expression en Tunisie.

La réponse de M. Jebali est sans équivoque : « Je suis d'accord avec vous ! Probablement nous privatiserons « la Presse ». Je ne vois pas pourquoi un Etat démocratique mettrait sous son autorité un journal ou quelconque organe de presse ou même une télévision nationale ». Il rectifiera cependant en arguant que privatiser la télévision publique est plus compliqué.
Ennahdha veut-elle vraiment privatiser « La presse » ? La question mérite d’être posée.