Tunisie-foot: Des voyous font perdre 600.000 dinars au Club Africain
Pour fêter son 90ème anniversaire, le Club Africain, n'a pas raté l'occasion de tout rater. Dans les trois sports
collectifs où le club est engagé, aucun titre ne sera remporté par un club que ses supporters présentent comme "le club le plus populaire de Tunisie".
Y a-t-il une recette infaillible pour faire une aussi mauvaise saison ? Hélas oui ! En une phrase un président dépassé et des supporters non encadrés
Face au laisser-aller et à la quasi-retraite du bureau directeur et surtout du président du club, ce sont les supporters qui font la loi.
En effet, pas plus tard qu'il y a deux semaines une partie des supporters a décidé de faire en sorte que le derby se joue à huis clos pour éviter de voir leur frère ennemi, l'EST, faire le tour d'honneur.
Tout le monde (y compris le bureau directeur du CA) était au courant de ce que ces voyous manigançaient pour arriver à leur fin et pourtant les dirigeants du club n'ont pas levé le petit doigt pour intervenir et essayer de maîtriser la situation.
En tout cas, à cause de ces pseudo-supporters et de certains dirigeants et qui n'arrivent pas à se défaire de leur casquette de supporters, le club africain perd une recette de près de 600.000 dinars.
C'est la commission nationale de discipline et de fair play, lors de sa réunion tenue jeudi, qui a confirmé la nouvelle, en infligeant comme prévu un match à huis clos et une amende de 2000 dinars à l'encontre du CA et ce pour jet de projectiles et de fumigènes sur le terrain lors de son match face au CS Sfaxien comptant pour les demi-finales de la coupe de Tunisie de football.
Enfin, le CA est loin d'être un cas isolé. L'autre club de la capitale, à savoir l'EST ainsi que la majorité des clubs de foot tunisiens rencontrent les mêmes problèmes.
Le pire dans tout cela, c'est que nos associations sportives, perdent de vue le rôle premier de la pratique du sport ! Au lieu que ces clubs servent d'instrument éducatif, pour une préparation à la vie civique et où l'on apprend à respecter l’autre, ces derniers se transforment en des espaces où naissent les sentiments de haine et où augmente la spirale de la violence.