Tunisie: Généralisation de la médecine spécialisée dans les régions
« 2010 sera une année charnière dans le parachèvement du plan de généralisation de la médecine spécialisée aux
régions de l’intérieur du pays et notamment aux régions prioritaires », a déclaré, M. Noureddine Ben Nacef, directeur des ressources humaines au ministère de la santé publique, lors d’un point de presse, tenu au siège dudit ministère.
En effet, devait noter, M. Ben Nacef, il s’agit d’un dossier des plus importants et des plus prioritaires pour le ministère de la santé publique et qui, deux ans durant, a fait l’objet d’un effort exceptionnel, en vue de mener à bien le plan engagé vers la réalisation des objectifs escomptés, à savoir ; une généralisation de la médecine spécialisée sur les différentes zones prioritaires, de la catégorie A et B et compter, pour ce faire, uniquement et exclusivement sur les compétences tunisiennes.
Et de rappeler que depuis les décisions présidentielles prises en 1995 et accordant des incitations et des encouragements au profit des médecins spécialistes souhaitant s’installer dans l’une des onze zones prioritaires définies (Jendouba, Kef, Kasserine, Gafsa, Métlaoui, Tozeur, Kébili, Médenine, Djerba, Zarzis, Ben Guerdane, Tataouine, Sidi Bouzid, Gabès, Siliana et Kerkennah), la situation s’est nettement améliorée.
Le nombre des médecins spécialistes dans les régions a notamment sensiblement augmenté grâce au plan de recrutement engagé par le ministère et qui prévoit, cette année, de recruter 100 nouveaux médecins spécialistes qui viendront s’ajouter aux 350 médecins spécialistes qui exercent déjà dans ces zones dites prioritaires. Ces derniers, indique le directeur des ressources humaines, n’était que 280 en 2008 et encore moins nombreux en 2007. Et d’ajouter que 40 sur les 350 médecins spécialistes actuellement présents dans les régions prioritaires ont été ramenés de l’étranger et impliqués dans cet effort national aux moyens des incitations présidentielles.
A propos de ces incitations, explique le conférencier, ces médecins spécialistes reçoivent une bourse d’encouragement de l’ordre de 700 DT, laquelle sera revue vers la hausse prochainement, alors qu’elle n’était que de la moitié (350 DT) pour les médecins affectés dans les zones de catégorie A.
Autre incitation accordée à ces médecins spécialistes : la possibilité d’exercer deux après-midi par semaine pour leurs propres comptes.
S’agissant des régions de l’intérieur du pays non prioritaires, environ 620 médecins spécialistes y exercent jusqu’à décembre 2009.
A noter que quatre spécialités manquent tout particulièrement, à savoir, l’anesthésie-réanimation, la radiologie, la gynéco-obstétrie et la chirurgie.
Aussi, 2010 verra le recrutement de 120 assistants hospitalo-universitaires dont 40 dans le cadre des recrutements exceptionnels et supplémentaires.
Ces derniers, rappelons-le, devront passer obligatoirement, une année dans l’une des zones de l’intérieur du pays, avant de rejoindre leur service initial. Ils seront néanmoins appuyé par toute l’équipe ainsi que les responsables du service voire du CHU qui parraine la zone d’affectation. A titre d’exemple, comme le Kassab parraine la région de Gafsa, l’assistant pourra compter sur l’assistance de l’équipe du service basée à Tunis.