« Tunisie : le RCD et Ennahdha discutent en vue des municipales » !
C’est sous ce titre « le RCD et Ennahdha discutent des alliances électorales », à la limite de la provocation, que Jeun Afrique a publié dans sa version électronique, un article sur les alliances qui « commencent à se former dans la perspective des élections municipales en Tunisie, prévues le 17 décembre prochain ».
L’article parle d’une réunion « à huis clos » qui été organisée par « Mohamed Ghariani, ancien secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) sous Ben Ali et ex-membre de Nidaa Tounes, fondé par Béji Caïd Essebsi. Le 13 août, à Hammamet, elle s’est tenue en présence de Lotfi Zitoun, le bras droit de Rached Ghannouchi, leader du mouvement islamiste, ainsi que d’anciens du RCD dont Abdallah Kallel et des déçus de Nidaa Tounes comme Néji Jalloul ».
Il a été question, lit-on dans l’article, « de composer des listes municipales qualifiées d’indépendantes que porteraient des figures de l’ex-RCD suivis de membres d’Ennahdha.
Difficile de savoir pour le moment si cette initiative donnera lieu à une annonce officielle.
La formation islamiste traverse une crise interne importante qui remet en question le leadership de Rached Ghannouchi. Elle est probablement à même de l’emporter sans alliances, puisqu’elle avance malgré tout en bloc uni. Mais si les islamistes veulent diversifier leur accès à la gestion locale du pays, ils pourraient voir un avantage à s’allier.
Et semblent y songer, quel qu’en soit le prix. Car ils ont longtemps tiré à boulets rouges sur les hommes de Ben Ali. Ces derniers sont encore détestés par la population et n’ont pu véritablement réintégrer la vie politique. Mais ils ont conservé leurs réseaux et pourraient empêcher, avec Ennahdha, l’émergence de nombreux autres partis ayant moins de capital humain.
Ce plan, s’il était appliqué, pourrait changer la donne des prochaines échéances électorales ».
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