Tunisie: l’institut national des grandes cultures est né
Le président Ben Ali a promulgué, lundi, la loi portant création de l'institut national des grandes cultures.
Cet Institut, qui vient regrouper les différentes structures administratives intervenantes dans le secteur céréalier, a le statut d’une entreprise publique et a pour mission de promouvoir la filière des grandes cultures et les activités liées. L’objectif est d’améliorer le rendement, la productivité et la compétitivité de la filière.
En d'autres termes, l’objectif stratégique recherché à travers la création de cet institut consiste à réaliser l’autosuffisance en cette denrée de base et à garantir la sécurité alimentaire.
Pour ce faire, l’Institut essayera de créer des synergies et de réunir les efforts, jusqu’ici,«éparpillés» des diverses structures intervenantes dans la filière céréalière, de valoriser les résultats des recherches scientifique et de mettre ces résultats à la disposition des agriculteurs et micro-producteurs.
Concrètement, Il s’agit de maîtriser au mieux les techniques culturales céréalières (emblavage, fertilisation, mécanisation agricole, traitement des cultures, stockage des céréales, fertilisation et autres).
Le succès de cette institution demeure, néanmoins, tributaire de l’implication de la profession qui sera représentée au conseil d’administration de l’Institut.
Côté projections, la stratégie arrêtée par l’Etat prévoit la réalisation, dans un délai de 5 ans, d’une moyenne de production annuelle de l’ordre de 27 millions de quintaux.
Ce volume de production sera assuré à hauteur de 6 millions de quintaux par les périmètres irrigués, 10,5 millions de quintaux dans les régions humides et semi-humides, 4 millions de quintaux dans les régions semi-arides et méridiennes et 3,5 millions de quintaux dans les basses régions semi-arides).
L’Institut national des grandes cultures étant une composante de toute une stratégie cohérente visant à promouvoir la céréaliculture à travers la promotion de la recherche (création d’un technopole au nord ouest), l’extension de la céréaliculture irriguée à 120 mille hectares et son corollaire attendu, l’augmentation du rendement à l’hectare à 50 quintaux, la compensation des prix des produits céréaliers, l’encadrement technique des agriculteurs et la conclusion de contrats-programmes avec les différents intervenants (administration, structures professionnelles, privés...).
Espace Manager
d'après T.A.P