Tunisie: L'Isie fait peu de cas de la HAICA

Tunisie: L'Isie fait peu de cas de la HAICA

Hichem Senoussi, membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle, a déclaré que "l'Instance électorale agit de façon unilatérale".

Elle a décidé d'entamer les sessions d'expression directe "sans attendre la décision conjointe élaborée de manière participative par l'ISIE et la HAICA.", a-t-il expliqué, mardi, dans une déclaration à l'agence Tunis-Afrique-Presse (TAP).

Il a estimé que "la télévision nationale aurait du refuser l'enregistrement, en studio, des sessions d'expression directe, étant donné que cette opération doit être organisée conformément à la décision commune de la HAICA et de l'ISIE."

D'après lui, les Tunisiens sont, aujourd'hui, devant un paysage électoral composé de trois parties, à savoir la Télévision nationale, l'Instance électorale et le gouvernement. Ces parties sont en train d'"appliquer un agenda" et oublient que les élections ne concernent pas uniquement les autorités, mais plutôt la société tunisienne avec toutes ses forces vives, en particulier les partis et la société civile.

Hichem Senoussi a, dans ce sens, relevé que le président de la HAICA, Nouri Lajmi, a rencontré, récemment, la cheffe du gouvernement, qui a dit "comprendre la position de la HAICA" quant à la nécessité de désigner un Président-directeur général à la tête de la télévision tunisienne conformément au décret-loi 116. "Mais, la cheffe du gouvernement n'a pas tenu sa promesse", a-t-il dit.

Cette rencontre, a-t-il ajouté, a, aussi, porté sur la nécessité d'une coordination et d'une consultation avec la HAICA sur la couverture médiatique de la campagne électorale, "mais ni l'Instance électorale, ni le gouvernement n'ont attaché de l'importance à la question".

(TAP)

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