Tunisie : Polémique autour de la coopération avec Alstom
La polémique qui a suivi la récente rencontre de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Neila Nouira Gongi, avec la nouvelle directrice générale de la représentation du groupe français Alstom à Tunis, a repris ces derniers jours, suite au départ à la retraite de la secrétaire générale du gouvernement.
Certains ont en effet laissé croire que ce départ à la retraite pourrait être lié avec cette réception par un membre du gouvernement Tunisien de la représentante d’une société qui a des démêlés juridiques avec notre pays. Surtout que l’ancienne SG du gouvernement et ancienne du ministère du transport connait bien ce dossier.
Ceux-là ont estimé qu’il n’était pas judicieux de traiter à un haut niveau avec les représentants d’une société dont l’une des filiales est impliquée d’avoir versé des pots-de-vin au gendre de Ben Ali, Belhassen Trabelsi et à son ancien ministre des Transports, pour obtenir un accord en Tunisie avec la société de transport de Tunis.
L’affaire remonte à 2004 et la filiale britannique de la compagnie française spécialisée dans les secteurs des transports principalement ferroviaires, Alstom, a été condamnée, en novembre 2019, par la justice britannique, à une amende de 15 millions de livres sterling, l'équivalent de 19,3 millions de dollars, pour avoir tenté de remporter un marché en Tunisie en utilisant un pot-de-vin, bien que son offre ne fût pas la meilleure.
D’autres observateurs ont cependant estimé que cette polémique n’a pas raison d’être. Selon eux, la page de cette ancienne affaire est finalement tournée et la Tunisie doit ouvrir ses bras et encourager tous les grands groupes étrangers à venir investir dans notre pays en cette période de crise où nombreux ont choisi de le quitter.
Ceux qui sont pour l’encouragement de cette coopération et ce partenariat entre la Tunisie et le groupe français ont rappelé qu’Alstom s’apprête à réaliser une unité de fabrication de composants électriques, mécaniques et métalliques pour les trains en Tunisie, en plus de la création d’un centre de formation en soudage afin de former la main-d’œuvre compétente dans ce domaine.
B.M
Votre commentaire