Tunisie: Slim Tlatli sollicite les professionnels du tourisme
L'emploi des jeunes diplômés du supérieur est confronté à l'enjeu de l'adaptation des formations avec les besoins de
l’économie et des entreprises. Tous les secteurs sont concernés. Qu’est ce que le tourisme peut réellement offrir au marché de l’emploi en Tunisie?
Dans une tentative de répondre à ces problématiques le ministère du Tourisme et le ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Insertion de jeunes ont organisé une rencontre sur « l’emploi des jeunes diplômés du supérieur dans le secteur touristique ». Ils ont, à cette occasion, invité un bon nombre de professionnels du tourisme.
Si on sait que la demande sur l’emploi est estimée à un nombre annuel de 90 000 demandes supplémentaires dont 60 000 sont diplômés du supérieur et que l’économie nationale n’absorbe qu’environ 90 % de ces demandes, l’enjeu devient ainsi de taille.
En effet, le tourisme, compte tenu de son positionnement comme étant le premier secteur employeur dans l’économie nationale, il faut dire qu’il est encore capable de générer plus d’opportunités d’emploi.
Aujourd’hui, seulement 315 entreprises ayant une activité touristique parmi un total de 8000 entreprises ont bénéficié d’une formation continue. Raison ? L’intérêt des professionnels qu’ils accordent à l’importance de l’encadrement et des ressources humaines reste insuffisant et en deçà du niveau attendu d’eux.
Profitant de leur présence, M. Slim Tlatli a clairement essayé de les convaincre du grand rôle qu’ils peuvent ainsi jouer dans la création de nouveaux postes d’emploi et leur responsabilité dans l’amélioration des métiers touristiques.
Pour que la récente procédure décidée par le gouvernement tunisien au profit des jeunes diplômés du supérieur (formations spécifiques de 400 heures supplémentaires) puisse faire face aux difficultés liées à la faible employabilité dans certaines spécialités et filières universitaires, elle devrait essentiellement répondre aux besoins réels des professionnels du tourisme.
Les techniques et les pratiques dans le Tourisme doivent s’adapter aux nouveaux changements et s’ouvrir aux dernières innovations. Le recrutement des diplômés du supérieur peut donc aider à améliorer certains services touristiques.
M. Slim Tlatli a, par ailleurs, saisi l’occasion pour solliciter les représentants des agences de voyages et des hôtels de voir la possibilité de recruter pour une année, au moins, un cadre parmi les diplômés visés par le programme de la formation spécifique (400 heures) comme un premier pas de leur côté pour créer de nouveaux emplois.