Tunisie: Taoufik Baccar parle de la qualité des services bancaires à l'ATUGE

Ce n'est pas la première fois que M. Taoufik Baccar évoque le sujet de la qualité des services bancaires en Tunisie et

ce ne sera certainement pas la dernière.

En acceptant l'invitation de l'Association des Tunisiens des grandes écoles (ATUGE), le gardien du temple financier et monétaire s'est adressé à un public Atugéen, composé de l'élite tunisienne.

Il n'était pas question de convaincre cette communauté du bien fondé des services bancaires en Tunisie mais plutôt de brosser un tableau objectif de la situation actuelle, des acquis et aussi des défaillances de ce secteur.

Malgré son faible apport au PIB (à peine 3%), le secteur bancaire représente un secteur d'appui qui contribue largement au développement économique du pays.

C'est d'ailleurs à partir de ce constat que l'Etat tunisien a essayé de faire avancer la réforme "de ce secteur d'appui" en posant des mécanismes à même de hisser la qualité des services bancaires au niveau des standards internationaux.

M. Baccar rappelle à cet effet que la Tunisie est l'un des rares pays au monde à porter la qualité au rang d'obligation légale.
Ainsi, la loi de 2006 portant amendement de la loi bancaire est venue poser des obligations en terme d'offre à la clientèle de services de base, ainsi que la mise en place d'une convention de gestion de compte de dépôt outre l'institution de la fonction de médiateur bancaire et la création de l’Observatoire des Services Bancaire.

Et le gouverneur d'ajouter qu'en faveur d'une meilleure qualité et afin de renforcer la transparence et protéger les intérêts de la clientèle, il a été décidé de créer un salon dédié au secteur financier et enfin la création d'un prix présidentiel de la qualité récompensant la meilleure agence.

Le gouverneur de la banque centrale de Tunisie (BCT) a toutefois reconnu que du chemin reste à faire surtout sur le volet comportemental et culturel

Si le secteur bancaire tunisien n'est nullement affecté par la crise financière, il n'en demeure pas moins que ce secteur n'est pas au mieux de sa forme et souffre de la mentalité des banquiers qui se prennent pour "des notables", pour reprendre l'expression d'un intervenant dans la salle qui appelle les banquiers à "se réapproprier la mentalité de commerçants" sans quoi ils seraient "dépassés".

Hormis ce problème de mentalité nos banques souffrent également de leur petite taille, de leur manque de réactivité  et surtout de leur système d'information qualifié "d'archaïque" par certains intervenants.

Pour revenir au discours de M. Taoufi Baccar, rappelant que ce dernier a indiqué vers la fin que le programme adopté par la Tunisie en faveur d'une meilleure qualité des services (qui n’a pas été copié) est le fruit de l'expérience. Et de finir par un appel à la communauté Atugéene et les intellectuels en général de proposer des idées que son équipe et lui seront ravis d’étudier pour faire avancer la réforme.

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