Tunisie-UE: "aide-toi le ciel t'aidera" dit l'UE

Le séminaire sur les prochaines étapes de la libéralisation de l'investissement, de l'agriculture et

des services organisé Lundi n'a laissé personne indifférent tant par le choix des intervenants que par la qualité de leurs interventions.

Nous voulions justement revenir à la charge pour parler notamment du premier panel consacré à la libération des produits agricoles.

Présidée par le président de l'UTAP, M. Mabrouk Bahri, cette séance était l'occasion de confronter un représentant du gouvernement tunisien à un responsable de la commission européenne.

Loin du politiquement correct auquel nous étions habitués, les deux hommes nous ont, tout simplement, donné l'impression d'être sur la table de négociation.

En effet, tout en reconnaissant qu'un marché de 500 millions de consommateurs offre de larges perspectives en termes d'exportation de produits agricoles, agroalimentaires et de la pêche, le nouveau ministre de l'agriculture a toutefois reconnu que ce secteur est sensible le qualifiant de "cordon ombilical" de l'économie tunisienne eu égard à l'importance accordée à l'aspect social puisqu'on touche à des produits de base.

Et d'ajouter qu'une libéralisation ne peut se faire sans que l’UE soit à l’écoute du premier pays ayant signé un accord d’association avec cette entité en 1995 et mettre en place des mesures d’accompagnement (programmes de mise à niveau) pour aller de l’avant sur la voie de la libéralisation.

La partie européenne représentée par M. Alexandre Asbil, chef d'unité adjoint DG chargé de l'agriculture à la commission européenne a répondu simplement que l'union européenne ne pourra pas financer des programmes de mise à niveau en faveur de la partie tunisienne.

Enfin pour conclure M. Asbil, tout en sourire, se tourne du côté du ministre tunisien et lui sort un proverbe "Aides-toi, le ciel t'aidera" ! Cela a, au moins, le mérite d'être clair.

Rappelons que l'UE vient de boucler les négociations avec l'Egypte et Israël en matière de ZLE dans le secteur agricole et à partir de là, l'UE sait très bien ce qui est négociable et ce qui l'est moins avec les pays du sud.

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