Tunisie-UE : Démarrage en 2013 des négociations sur l'ALECA

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La Tunisie entamera à partir de 2013 les négociations au sujet de l'Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) avec l'Union européenne (UE) a avancé Mme Fatma Oueslati, directrice de la coopération avec l'UE au ministère du commerce.

Le parachèvement des négociations, à ce sujet, est prévu pour fin 2013, a encore ajouté la responsable.

Intervenant dans le cadre de la réunion périodique de la cellule d'information, tenue mardi 6 novembre, à la Kasbah, Mme Oueslati a fait savoir que cet accord constitue l'un des principaux mécanismes de «partenariat privilégié» entre la Tunisie et l'UE au cours de la prochaine période.

L'ALECA est également l'une des principales composantes du plan d'action Tunisi-UE et sur la base duquel la Tunisie se verra accordée le statut de partenaire privilégié de l'Europe.

Il est prévu d'annoncer l'attribution de ce statut à la Tunisie, le 19 novembre 2012, dans le cadre de la tenue de la 9ème édition du conseil d'association Tunisie-UE.

La responsable a indiqué que l'ALECA s'inscrit dans le cadre d'une évolution normale des relations économiques et commerciales entre la Tunisie et l'Union européenne. Elle a rappelé à cet égard, l'instauration depuis janvier 2008, de la zone de libre-échange des produits industriels entre l'UE et la Tunisie, les pas franchis sur la voie de la concrétisation du plan d'action de la politique de voisinage pour la période (2005-2010) et de l'harmonisation des législations.

Mme Oueslati a saisi cette occasion pour donner un aperçu de l'évolution du libre-échange des produits industriels entre la Tunisie et l'UE.

Il ressort des données présentées une augmentation des exportations tunisiennes vers l'UE, une amélioration du taux de couverture des exportations par les importations, notamment avec la France et la Grande Bretagne, outre, un accroissement des investissements européens en Tunisie.

Ces mêmes données ont révélé, toutefois, certaines insuffisances relevées après la mise en place de la zone de libre-échange des produits industriels. Il s'agit essentiellement de l'absence d'une politique de développement dans bon nombre de régions, de l'incessante immigration clandestine et de la hausse du taux de chômage des diplômés du supérieur.

La responsable a fait état de la disposition du ministère du commerce à entamer ces négociations, avec le concours de l'ensemble des parties intervenantes dans ce domaine.

«Le champ d'application de l'ALECA ne devra pas se limiter au volet tarifaire pour favoriser les échanges commerciaux et faciliter l'accès des produits et services tunisiens au marché européen» a estimé Mme Oueslati.

TAP