Tunisie-UMA: La construction du Maghreb au centre d'un débat

Les perspectives de l'Union du Maghreb arabe (UMA) ont été au centre d'un débat contradictoire samedi

à Tunis à l'occasion du cinquantenaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Les gouverneurs des banques centrales des cinq pays du Maghreb ont participé à cette réunion à laquelle étaient également présents le vice-président de la Banque européenne d'investissement Philippe de Fontaine-Vive et le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer.

Pour donner un petit apperçu sur l'état des lieux de cette intégration rappelons que les échanges commerciaux entre les pays du maghreb ne dépassent guère les 2% et que comme a dit le premier ministre M. Mohamed Ghannouchi si l'UMA arrivait à se regrouper on gagnerait entre 1 et 2 points de croissance au niveau du PIB.

Bien que la Tunisie reconnaisse le caractère stratégique de cette union qui permettrait de faire face aux profondes mutations économiques mondiales, l'UMA butte sur le conflit du Sahara Occidental opposant Rabat à Alger.

Lors de ce débat, la partie tunisienne a préconisé la mise en oeuvre d'une série de mesures économico-financières pour favoriser l'intégration maghrébine à travers la promotion des échanges commerciaux entre les pays de la région, la facilitation des moyens de financement du commerce extérieur, l'harmoniseation des systèmes de paiement et des législations bancaires et financières et la stimulation de l'investissement privé.

En outre la Tunisie a appelé à l'entrée en exercice de la Banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur, qui tarde à voir le jour.

Le gouverneur de la Banque centrale d'Algérie, Mohamed Laksaci, a lui estimé que "l'intégration des économies des pays du Maghreb, pour autant qu'elle soit aujourd'hui une nécessité", constituait "un processus long et complexe pour être viable et bénéfique pour tous".

 

Afin de contourner les entraves auxquelles se heurte l'UMA, son collègue marocain, Abdellatif Jouahri, a lancé l'idée de faire démarrer le Maghreb économique à deux ou trois pays, sans les citer, en attendant que les autres rejoignent le train. N'est ce pas une bonne idée !

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