UGTT : Clôture du conseil national, l’organisation d’un congrès extraordinaire abandonnée

  UGTT : Clôture du conseil national, l’organisation d’un congrès extraordinaire abandonnée

 

Les travaux du Conseil national de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui ont démarré le 05 septembre en cours à Monastir, ont pris fin samedi soir.

Dans une déclaration aux médias, le porte-parole officiel de l’UGTT, Sami Tahri, a souligné que le Conseil national a été marqué par des débats houleux, mais qu’il y a eu à la fin un consensus sur trois résolutions, concluant ainsi « un marathon de discussions et de débats qui a duré trois jours dans le cadre d’une organisation « démocratique habituée au dialogue et au recours au vote ».

Tahri a indiqué que l’organisation d’un congrès extraordinaire de l’UGTT a été abandonnée. « Pour l’instant, le congrès prévu pour 2027 reste maintenu, car aucune décision n’a été prise pour l’avancer », a-t-il dit.

Dans ce contexte, il a signalé que ce sujet pourrait faire l’objet de discussions dans un avenir proche et être abordé de manière préliminaire dans des commissions ou sous toute autre forme de dialogue, avant que les instances syndicales ne prennent les décisions nécessaires, en tenant compte des attentes de plusieurs d’entre elles. Il a précisé qu’il y a une vision prospective pour l’avenir, et que les statuts et le règlement intérieur de l’Union seront révisés pour modifier plusieurs articles, afin de les adapter aux évolutions de l’UGTT et du pays, tout en prenant en compte les recommandations des structures syndicales régionales, qui ont soumis de nombreuses propositions constructives.

« En outre, l’accent a été mis sur la nécessité d’approfondir la pratique démocratique au sein de l’Union et de renforcer son indépendance vis-à-vis des partis politiques et du pouvoir », a indiqué Tahri. Et d’ajouter « il s’agit également de rechercher les moyens pour développer l’action syndicale et de promouvoir la formation pour renforcer les compétences syndicales ».

Par ailleurs, le responsable syndical a déclaré que si le dialogue n’est pas relancé, les accords conclus ne sont pas mis en œuvre et de nouvelles négociations ne sont pas entamées, l’Union pourrait adopter plusieurs formes de lutte.

Il a précisé que les revendications communes aux secteurs privé et public, ainsi qu’à la fonction publique, sont des revendications anciennes. Certaines ont été intégrées dans des accords, tandis que d’autres concernent de nombreux dossiers, tels que les caisses de sécurité sociale, les allocations familiales, le travail précaire, et d’autres questions accumulées, prouvant que « le blocage du dialogue conduit finalement à l’accumulation des revendications légitimes ».

Sami Tahri a également annoncé que l’UGTT a décidé, lors de son Conseil national, de ne pas boycotter l’élection présidentielle de 2024. Il a ajouté que l’Union suivra de près les développements à venir concernant le processus électoral, soulignant que certaines candidatures ont été rejetées et que d’autres candidats sont poursuivis en justice.

Selon Tahri la motion générale du Conseil national de l’UGTT a décrit le climat électoral comme inapproprié, évoquant des restrictions et des violations à l’encontre des syndicalistes, des journalistes, des politiciens, des militants et des blogueurs. L’UGTT a donc appelé à l’annulation du décret-loi 54 et des poursuites judiciaires et à la garantie de l’indépendance de la justice.

Votre commentaire