Un reportage sur Canal+ qui nuit à l'image de la Tunisie

Un reportage sur Canal+ qui nuit à l'image de la Tunisie

Le magazine de reportages français « L’effet papillon » qui pose son regard subjectif sur l’actualité de la planète en mouvement présenté par Daphné

Roulier sur Canal + a jeté un regard sur la montée de l'islamisme ou plutôt du salafisme en Tunisie.

Pour introduire le sujet la présentatrice indique que « la guerre entre laïcs et religieux aura bien lieu. Depuis le départ de Ben Ali les salafistes se croient tout permis avec l'aval d'un gouvernement qui ne répond que très mollement.

A la ville comme à la campagne, où qu'ils soient les salafistes cherchent à imposer leur loi dans les rues, les mosquées, à l'université et même à l'écran (NDLR: affaire Nessma). »

Et puis plus de 8 minutes de reportage qui revient d'abord sur l'affaire Nessma avant d'évoquer le dossier de la faculté de la Manouba et enfin une visite à la ville de Séjnane où "la terreur des fondamentalistes religieux y ferait régner la terreur" commente une voix off.

En 9 minutes, le montage a donné quelques secondes à un représentant du gouvernement de s'expliquer sur la question. Et c'est le porte-parole du gouvernement Samir Dilou que l'on voit dire   « je préfère que le gouvernement soit accusé de faiblesse que de répression ».

Un reportage qui se base certes sur des faits mais qui amplifie nettement la réalité de ce que l'on appelle « montée du salafisme » en Tunisie. A en croire ce reportage, la Tunisie se radicalise et le gouvernement laisse faire. De quoi décourager plus d'un à passer ses vacances en Tunisie.

Il est temps que le gouvernement tunisien reprenne les choses en main pour mieux gérer cette minorité indisciplinée qui cause du tort à l'image du pays et qui déforme la réalité que nous vivons.

Enfin, contrairement à l'intitulé de l'émission de Canal+ et au risque d'en déplaire à certains, la question du salafisme en Tunisie n'est qu'un épiphénomène qui ne peut en aucun cas avoir un effet papillon.

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