Un scénario qui se prépare : Une coalition Nida Ennahda à la place du gouvernement Essid
Ce qui se chuchotait dans les coulisses commence à apparaitre au grand jour. Descendre le gouvernement Habib Essid et le remplacer par un autre formé exclusivement de Nida Tounes et d’Ennahdha, les deux grands partis actuels qui disposent à eux deux de 155 députés, soit une large majorité de plus de deux tiers. Cette idée qui taraude l’esprit de certains dirigeants de Nida Tounes Cette idée qui taraude l’esprit de certains dirigeants de Nida Tounes a été proposée à des dirigeants Nahdhaouis.
Ce scénario qui se concocte dans la discrétion, est en train de faire son chemin pour acquérir l’adhésion d’un bon nombre de dirigeants dans les deux rangs. Il prévoit, d’après certaines indiscrétions, un vote sanction à la rentrée contre le gouvernement actuel et la désignation d’un nouveau chef choisi parmi les personnalités indépendantes avec un partage plus ou moins égal de portefeuilles ministériels et éventuellement la nomination de personnalités indépendants dans deux ou trois ministères régaliens.
Les tenants de cette option considèrent que le gouvernement actuel a lamentablement échoué dans ses missions d’assurer la sécurité des Tunisiens et de la lutte contre le terrorisme, l’assainissement du climat social et la relance de l’économie mais également dans la restauration de l’autorité de la loi, l’un des thèmes clés de la campagne électorale du Président Béji Caid Essebsi et de son parti Nida Tounes. Ces mauvais résultats se répercuteraient inéluctablement sur le premier parti qui serait comptable de l’action du gouvernement et serait, dans ce cas là, lourdement sanctionné lors de prochaines échéances.
Un gouvernement Nida Ennahdha aurait les coudées franches et pourrait, entre autres, ramener la centrale syndicale dont la montée en puissance commence à faire peur, à sa réelle dimension.
Sur un autre plan, ils pensent que les deux autres partis de l’actuel coalition n’ont eu aucun apport vu la faiblesse manifeste de leurs représentants dans le gouvernement et «l’insignifiance » de leur poids réel sur la scène politique nationale.
Il semblerait que tout un plan aurait été mis en place, avec la bénédiction de quelques hommes forts de Nida Tounes, et où certains médias complètement acquis à cette thèse, jouerait un rôle d’infanterie de première ligne, avec des critiques régulières de l’action du gouvernement, question de le discréditer davantage aux yeux de l’opinion publique et de préparer le terrain pour sa chute.
Toutefois, la réticence de poids lourds d’Ennahdha qui préparerait un autre scénario qui lui permettrait de reconquérir le pouvoir par les urnes à commencer par les municipales pourrait faire capoter ce plan, du moins faire retarder l’échéance.