Une jeune de Kairouan qui a créé son projet : Merci à mon pays, j’y resterai jusqu’à mon dernier souffle
Au moment où les « Harragas » tiennent le haut du pavé et sont partout dans les médias à fustiger un pays où ils ne trouvent pas leurs places faute d’ emplois et de moyens d’existence, une jeune fille de Kairouan, détentrice d’un diplôme d’architecte d’intérieur de l’Institut supérieur des Beaux-arts donne une toute autre version de la réalité des jeunes qui en veulent et qui, au prix d’efforts personnels arrivent à trouver une place au soleil.
Lisez la traduction du post de Mammou O.C. vous seriez édifiés :
« J’ai achevé mes études de cinq ans et suis rentré à ma ville Kairouan mon diplôme en poche mais sans le sou. Je n’ai rien demandé à l’Etat et je n’ai postulé à aucune fonction dans l’administration. Je me suis présenté à un examen de l’office de l’artisanat ai obtenu un diplôme d’aptitude professionnelle. Je me suis adressé à la Foire du Kram de l’artisanat et on m’a accordé 9 mètres carrés gratuitement comme encouragement aux jeunes compétences. J’ai acheté les matières premières à crédit et je me suis procuré des chèques de garantie.
Je passais mes nuits sur le toit de la maison à travailler le verre, la poterie et les tableaux quand mes congénères passaient leurs soirées en boite de nuit ou sous les murs des rues et ruelles. J’ai participé à la Foire du Kram et j’étais éblouie sans rien comprendre. Je perçais, je clouais toute seule. J’ai gagné de l’argent, car mon travail a plu. J’ai remboursé les crédits, rendu les chèques et participé aux foires suivantes gratuitement, je dis bien gratuitement avant que je n’ouvre ma boutique à Kairouan.
Puis j’ai fait une demande de crédit à la BTS et après trois mois et sans aucune difficulté, j’ai reçu son accord. De plus je me suis inscrite pendant 20 jours dans l’espace de l’Initiative pour avoir un autofinancement. Je n’ai pris le crédit et j’ai retroussé les manches et j’ai gagné de l’argent. L’espace de l’initiative m’a versé 200 dinars pendant un an au titre d’encouragement des petites entreprises.
Je n’ai pas pleuré sur les vestiges du passé. Je ne me suis pas jetée dans une embarcation, ni chercher de quoi vivre au rabais. C’est un mensonge et une duperie que de dire que l’Etat n’encourage pas les jeunes.
Merci à mon pays, votre faveur est par-dessus ma tête. J’y resterai jusqu’à mon dernier souffle de vie. »
Bravo à cette jeune et belle Kairouanaise qui fait honneur à son pays et qui doit être un modèle pour les jeunes Tunisiens.
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