Une Start-up Tunisienne à l’honneur à la Finale du Concours NINJA
Dans un contexte d’accélération de la numérisation mondiale, les entreprises japonaises cherchent des nouveaux partenariats dans le domaine des technologies et des idées innovantes. Elles s’intéressent de plus en plus à l’investissement dans les startups africaines et la coopération avec ces dernières.
C’est dans ce cadre que l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) et Nikkei Inc., l’une des agences de presses japonaises les plus renommées, ont tenu, le 26 Février 2021, une conférence sur les nouveaux business de technologies en Afrique. Cet événement avait pour objectif de trouver de nouveaux projets d’affaires de technologies pour un monde post-Covid.
Ainsi, 10 start-up africaines (dont la startup tunisienne Majesteye) ont été sélectionnées pour participer à cette conférence parmi plus de 2700 startups de 19 pays africains qui ont été examinées par la JICA.
Ces 10 entrepreneurs africains finalistes ont présenté leurs projets face aux centaines d’auditeurs/auditrices d’entreprises du monde entier, particulièrement japonaises, et les sociétés japonaises ont eu une opportunité de découvrir ces startups en vue de proposer un partenariat commercial ou un investissement aux meilleures d’entre elles.
Au bout des présentations, 3 startups ont été distinguées, et le premier prix a été attribué à la start-up ougandaise M-SCAN qui offre des services digitalisés en faveur de femmes enceintes.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre du concours NINJA(Next Innovation with Japan)qui vise à appuyer des startups en Afrique et en Asie qui ont pour objectif de résoudre des problèmes sociaux et économiques dans leurs pays grâce à des solutions technologiques innovantes.
Cet évènement, durant lequel la start-up tunisienne Majesteye a démontré l’excellence des start-ups tunisiennes, marquera sans nul doute une étape importante pour le renforcement du partenariat commercial entre le Japon et l’Afrique.
La JICA Mène une Etude pour Formuler de Nouveaux Projets et Mobiliser des Crédits aux PME
Dans le cadre de sa prospection régulière pour identifier des idées de projets d’appui au développement de la Tunisie, le bureau de la JICA en Tunisie vient d’entamer une étude pour formuler des nouveaux projets de financement pour les Petites et Moyennes Entreprises à travers le secteur bancaire ou non bancaire, et ce afin de dégager les écarts de financements entre la demande des PME et l’offre des acteurs bancaires/financiers.
Un autre objectif de cette étude sera d’analyser l’environnement réglementaire et institutionnel d’appui au développement et financement des PMEs en Tunisie. Cette étude vise aussi à cartographier les principaux pôles de compétitivités/clusters en Tunisie et d’évaluer les besoins en financements des petites et moyennes entreprises par région et par secteur.
Cela s’inscrit dans le cadre des efforts de la JICA pour évaluer l’amélioration des conditions d’accès au financement d’entreprises ainsi que renforcer l’écosystème des entreprises en faveur du développement du secteur privé en Tunisie.
Cette démarche permettra à la JICA d’identifier des pistes de coopération futures afin de combler d’éventuels besoins en financements pour les PME, surtout dans le contexte actuel marqué par la crise sanitaire, en gardant à l’esprit les priorités de la JICA en Tunisie, notamment la réduction des disparités régionales.
Par ailleurs, à part cette étude, la JICA est en train de se préparer pour le lancement d’autres études dans les domaines du transport et de la santé pour identifier des pistes de coopération future et de nouveaux projets potentiels dans ces secteurs.
Approche Participative pour une Gestion Intégrée des forêts
Le « Projet de Gestion Intégrée des Forêts II », mis en œuvre par le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche Maritime et financé par la JICA, réunit plusieurs volets pour la protection des forêts d’une part et pour soutenir les populations des zones forestières et leur assurer des sources de revenus.
Plusieurs activités pour la conservation des écosystèmes forestiers sont entreprises, à l’instar des plantations forestières (9612 ha achevés) et pastorales (1520 ha achevés), la conduite des peuplements (12041 ha ), ouverture et entretien des pistes (789 km), aménagement de parcs nationaux, la réhabilitation des pépinières forestières, la conservation des eaux et du sol et la protection contre les incendies, dans 72 zones forestières des gouvernorats de Béja, Jendouba, Le Kèf, Siliana et Zaghouan.
Pour sensibiliser les habitants des zones forestières à la conservation des richesses naturelles, les groupements de développement agricole jouent un rôle très important. Une approche de gestion participative a été adoptée et un plan de développement communautaire a été établi et mis en œuvre. En collaboration avec la JICA, plusieurs familles ont pu s’intégrer dans le circuit économique, en entreprenant de petits projets leur permettant la génération de revenus, tout en préservant l’environnement et les richesses forestières.
Les résultats obtenus jusqu’à maintenant indiquent que les activités communautaires entreprises représentent un outil puissant pour protéger la forêt, tout en réduisant la pauvreté dans les régions ciblées.
Le projet est financé par un prêt de la JICA d’un montant de 3 128 Millions de Yen (soit environ 78,2 millions de dinars). La phase 1 a commencé en 2000 et la phase 2 en 2008.
Retour prochain des jeunes volontaires
Les jeunes volontaires japonais qui ont repris leurs activités en Tunisie en décembre 2019, ont dû rentrer au Japon à cause de la pandémie du Covid 19. Cependant, ils ont continué leurs tâches depuis le Japon, ainsi que la communication avec leurs homologues tunisiens. Vu les efforts de la JICA pour redynamiser la coopération à caractère humain même dans des conditions difficiles, les volontaires reviendront en Tunisie et reprendront leur travail dans les domaines socio-culturels et sportif.
Les volontaires japonais contribuent non seulement au développement économique et social, mais aussi au tissage de liens d’amitié entre les deux pays.
Jusqu’à aujourd’hui, plus de 500 volontaires ont travaillé en Tunisie en étroite collaboration avec leurs homologues tunisiens, dans plusieurs domaines : social, culturel, sportif, environnemental et formation professionnelle.
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