UTICA : Une réunion de haut niveau en marge de Tunisia 2020
En marge de la Conférence Internationale « Tunisia 2020 », le Conseil des chefs d’entreprises France-Tunisie, a tenu une réunion, le 29 novembre 2016 à l’UTICA, en présence de Héla Cheikhrouhou, Ministre des Mines, de l’Energie et des Energies renouvelables, Zied Ladhari, ministre de l’industrie et du commerce, de Habib Dababbi secrétaire d’état auprès du Ministre des Technologies et de la Communication et de l’Economie numérique. Olivier Poivre d’Arvor, Ambassadeur de France, était également présent, ainsi que les Co-présidents du Conseil des chefs d’entreprise France-Tunisie, Zohra Driss et Eric Hayat.
Hichem Elloumi, vice-Président de l’UTICA, a rappelé que la France n’était pas seulement le premier partenaire économique de la Tunisie. De fait, il considère que la coopération bilatérale s’étend aussi au niveau culturel et à d’autres domaines autres que l’aspect économique, ce qui confirme la solidité solide de ces relations.
Il a, par ailleurs, ajouté que c’est une occasion unique et intéressante qui s’offre aux deux pays pour consolider davantage ces relations.
D’après Elloumi, la France est aujourd’hui très présente en Tunisie à travers les 1400 entreprises françaises installées en Tunisie et à travers des échanges commerciaux bilatéraux qui atteignent 3 millions d’euros. Il a ainsi mis le point sur la volonté de la France à soutenir la Tunisie dans son parcours en cherchant à tirer la croissance de son économie vers le haut et ce en développant des projets bilatéraux notamment entre les secteurs privés des deux pays.
Eric Hayat, Président du Conseil des chefs d’entreprises France-Tunisie, de son côté, a déclaré que la Tunisie est aujourd’hui pleine d’atouts qui militent en sa faveur comme destination pour les investissements.
Toutefois, il a ajouté que certaines difficultés doivent être aplanies comme par exemple le problème de la lenteur administrative et de la bureaucratie. Hayat s’est ensuite interrogé sur les réformes proposées par l’UTICA au gouvernement.
Elloumi a déclaré, par la suite, que l’UTICA propose des réformes structurelles de l’économie nationale et que l’essentiel des propositions a fait l’objet de loi déjà publiées ou en cours de discussions citant entre autres la loi sur le commerce, la loi sur l’investissement dont les décrets sont en cours de préparation, la loi sur les incitations fiscales, la loi sur les énergies renouvelables, la loi pour faciliter la réalisation des grands projets, la réforme de la loi bancaire et des statuts de la BCT… ajoutant qu’actuellement deux lois importantes sont en cours de discussions à savoir la loi des finances 2017 et la loi sur l’urgence économique.
Les membres de la délégation française ont ensuite eu des échanges avec les ministres invités. Les questions posées par les membres de la délégation française ont porté, notamment, sur la loi sur les PPP, les décrets d’application de la loi sur l’investissement, la législation régissant la production des énergies renouvelables, la réforme fiscale et la lutte contre la corruption.
Pour sa part, Zohra Driss a affirmé a notamment présenté la nouvelle législation sur les PPP et la gestion des grands projets d’investissement dans le cadre de la procédure dite « Fast truck » pour surmonter les difficultés administratives entravant leur réalisation. Elle a en outre fait part des nouveautés de la loi de l’investissement concernant les projets intéressant le développement régional et le conseil supérieur de l’investissement.
Par ailleurs, Habib Dababbi, secrétaire d’état auprès du Ministre des Technologies et de la Communication et de l’Economie numérique, a souligné que coopération tuniso-française dans le numérique fonctionne parfaitement. Il a ajouté que le gouvernement est conscient des difficultés ajoutant que la Tunisie veut lancer des projets structurant et œuvre pour accueillir les grands opérateurs internationaux pour faire du pays une plateforme vers l’Afrique dans le secteur des TIC.
Pour sa part Zied Ladhari, ministre de l’industrie et du commerce a notamment affirmé que la conférence Tunisie 2020 est venue confirmer le nouvel élan pris par la Tunisie pour relancer l’investissement et le développement économique.
Le ministre a, à ce propos, mis l’accent sur l’importance du rôle du secteur privé dans le développement du pays car les progrès économique ne pourront être importants qu’avec l’engagement du secteur privé tunisien et étranger. C’est pourquoi le plan de développement table sur la mobilisation de 60% des investissements nécessaires par le secteur privé et l’Etat doit être un facilitateur, un régulateur et intervenir le moins possible, a ajouté le ministre.
Prenant à son tour la Parole, Héla Cheikhrouhou, Ministre des Mines, de l’Energie et des Energies renouvelables, a répondu aux questions des intervenants concernant la production des énergies renouvelables par les opérateurs privés. La Tunisie dispose d’un potentiel important pour la production de ces énergies renouvelables a déclaré la ministre qui a aussi présenté le cadre juridique régissant cette activité de production de l’énergie.
Enfin, Olivier Poivre d’Arvor, Ambassadeur de France en Tunisie, a dans son allocution de clôture réaffirmé l’engagement de la France auprès de la Tunisie et l’importance de la coopération bilatérale tuniso-francaise.
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