Vives condamnations après l’agression contre le siège de l’UGTT

L’agression ayant visé, hier jeudi, le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), à Tunis, a suscité une nouvelle vague de condamnations de la part de plusieurs partis politiques et composantes de la société civile.
Des dizaines de personnes s’étaient rassemblées hier, jeudi, devant le siège de la Centrale ouvrière, brandissant des slogans hostiles à l’organisation et à ses dirigeants et appelant à sa dissolution.
Les syndicalistes présents sur les lieux ont fait barrière devant les protestataires pour les empêcher de pénétrer dans le bâtiment, selon un communiqué de l’UGTT.
La Coalition « Soumoud » a condamné, dans une déclaration publiée vendredi, ce qu’elle a qualifié de « tentatives de restreindre le travail syndical indépendant », estimant que cette « agression ayant ciblé une organisation nationale historique ayant contribué à la construction de l’État national et à la défense des droits des travailleurs, porte atteinte au climat des libertés dans le pays ».
De son côté, le Parti des Démocrates Unifiés (clan dirigé par Zied Lakhdhar) a, vivement, condamné cet incident qui s’inscrit, selon le parti, dans le cadre de tout un processus ciblant l’activité syndicale et les droits des travailleurs en Tunisie.
De son côté, le Front de salut national a fustigé les actes de violence commis par « les groupes loyaux au pouvoir » qui ont ciblé les sièges des partis et des associations dans le but de paralyser leur activité et de pousser le pouvoir à les dissoudre, exprimant sa solidarité totale avec l’UGTT et l’ensemble des syndicalistes.
Le Front a estimé que toute agression visant les partis politiques et les associations civiles est à même de saper les fondements de la vie démocratique, appelant à « restaurer la démocratie dans le respect de la liberté, de la séparation des pouvoirs, et de la souveraineté de la loi et de la constitution ».
Enfin, le bureau exécutif de l’UGTT a appelé hier le parquet à « ouvrir une enquête sur l’agression de son siège et enquêter sur les crimes d’agression, de diffamation, de calomnie et d’incitation à la violence ».
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