Youssef Bouzakher : Le pouvoir exécutif a utilisé les limogeages comme moyen de sanction contre les magistrats
L'ancien président du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher, a estimé que les dernières révocations dans le secteur de la magistrature, décidées par le président de la République, ont causé un retard dans le mouvement annuel du corps des magistrats.
"Voilà plus de six mois que des postes sont encore vacants, comme ceux de premier président de la Cour d'appel de Tunis et de procureurs de la République auprès de nombre de tribunaux", a-t-il précisé en marge d’une conférence tenue à Tunis sur l’indépendance de la justice.
Bouzakher a expliqué que la situation de la justice est le résultat direct de l'interventionnisme dans les processus professionnels. Il a ajouté que le pouvoir exécutif a utilisé les limogeages comme moyen de sanction contre les magistrats, à l'instar des 57 magistrats démis de leurs fonctions, dont la majorité sans dossier disciplinaire.
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