Zied Ladhari pris à partie à El-Fouladh : l’Etat ne peut pas être bafoué impunément !!
Le ministre de l’Industrie et du Commerce Zied Lahdhari a été pris à partie et empêché par des syndicalistes à visiter mercredi l’usine de sidérurgie El- Fouladh à Menzel Bourguiba. La réunion entre le ministre et des ouvriers de l’usine a quand même eu lieu, d’autres syndicalistes ayant tenté de désamorcer la crise.
S’adressant aux syndicalistes en colère mais avec un ton mesuré, Zied Ladhari a affirmé qu’il est inacceptable qu’un un ministre soit empêché d’accéder à une entreprise tunisiene : « La liberté ne signifie pas l’anarchie. La liberté nous impose à tous de nous de écouter les uns les autres, l’Etat de droit protège tout le monde et protège les droits de tous. L’Etat vous oblige à corriger l’un de vos collègues quand il se trompe ou abuse de ses prérogatives. Vous vous devez de leur dire que ce ne sont pas des manières.
"J’ai une image de Menzel Bourguiba et d’El Fouledh et elle ne sera cependant pas altérée à cause de quelques personnes qui veulent imposer leur loi. L’Etat ne peut pas avancer si chacun veut imposer sa loi ! ", a-t-il déclaré Zied Ladhari avant d’exiger des excuses.
Son auditoire n’a pas acquiescé à sa demande et a refusé de présenter des excuses : « Personne ne nous dictera ses règles », s’est exclamé l’un des syndicalistes. Un autre, tentant pourtant de calmer le jeu, a renchéri en demandant au ministre de cesser son jeu avec les bases syndicales.
Refusant catégoriquement d’être traité de cette manière et de qualifier sa visite de « jeu », le ministre a immédiatement tourné le dos aux syndicalistes et quitté la salle. Les syndicalistes ont alors crié un « dégage, dégage ! ».
Encore une fois l’Etat est bafoué par le comportement de quelques personnes qui se considèrent au dessus des lois et des institutions de l’Etat. Les syndicats outrepassent leurs attributions en refusant à un ministre de la République d’accéder à une entreprise publique.
L’UGTT se doit de mettre de l’ordre dans sa maison et de mettre un terme à de telles mascarades. Si la centrale tolère ces agissements on ne sera plus en République mais sous le diktat des syndicats.
Le Chef de Gouvernement doit sévir et exiger des sanctions administratives et syndicales sinon c’en est fini de l’Etat républicain.
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