Zouaghi fait encore des siennes : circoncision traditionnelle au CHU de Sfax
La scène est à peine croyable. En 2017, en plein CHU Habib Bourguiba de Sfax, une cérémonie de circoncision traditionnelle avec le fameux « tahhar » tenant dans ses mains des ciseaux pour couper la petite chose d’un tout bout de chou. Au total 120 enfants étaient concernés par cette opération (120 sans anesthésie et 60 avec anesthésie).
On se croirait revenu cinquante ans en arrière quand cet acte de circoncision était le fait de gens incultes, généralement des coiffeurs qui avaient des dons de guérisseur entre autres.
Une grande banderole annonçait que la cérémonie de circoncision était organisée à l’occasion du mois de ramadan au profit des enfants de familles nécessiteuses par le syndicat de base du CHU.
L’inénarrable et inévitable Adel Zouaghi le secrétaire général du syndicat bombait le torse en se faisant photographier aux côtés du tahhar et des parents et des enfants. Mais cette fois-ci il y avait un renfort de taille à côté de lui, la présence du directeur général du CHU.
C’est le professeur Mohamed Douagi qui a lancé l’alerte sur sa page facebook en dénonçant « un exercice illégal de la médecine en plein hôpital universitaire » pour lequel les auteurs et leurs complices « doivent être poursuivis pour coups et blessures ainsi que séquelles psychologiques sur mineur »
. « Il s'agit d'une opération de circoncision collective d'enfants nécessiteux et d'enfants de personnel paramédical (sic) Plus d'une centaine de gamins ont été circoncis par un charlatan (tahhar 3arbi !!!) sans examen préalable, sans bilan pré-opératoire, sans anesthésiste, sans chirurgien, sans gants et sans tenue adéquate, dans une salle "aux portes ouvertes". Pour couronner le tout, une troupe folklorique à l'intérieur de l'hôpital, avec ses nuisances sonores, du personnel qui chante et danse avec la caution de l'administration, à sa tête le Directeur du CHU. Là, on touche le fond Winou le secrétaire général de l'UGTT? Winou le Directeur Régional de la Santé? », écrit le professeur Douagi.
Comme cela se passe dans un établissement hospitalier public on se demande où est la ministre de la santé Samira Maraï elle-même médecin.
Où est aussi le chef du gouvernement Youssef Chahed qui il y a quelques jours a limogé le PDG de la télévision pour beaucoup moins que ça ?
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