323 djihadistes français sont revenus depuis l’Irak et la Syrie, 1180 sont encore sur place
323 djihadistes sont revenus en France depuis l'Irak et la Syrie. Parmi eux, 56,8% sont des hommes majeurs, 21% sont des femmes majeures et 21% (68) sont des mineurs selon les chiffres officiels dévoilés vendredi, par le Premier ministre Français, Edouard Phillipe lors de la présentation du cinquième plan de lutte contre la radicalisation.
Dans les mois à venir, ils pourraient bien être bien plus nombreux à faire leur retour sur le territoire français. Toujours selon les chiffres annoncés vendredi, 1 180 individus dont 500 enfants sont toujours sur place. Ces dernières semaines, le gouvernement français s'est exprimé à plusieurs reprises sur le retour des djihadistes.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en déplacement à Bagdad il y a dix jours, a affirmé que les terroristes arrêtés en Irak et en Syrie, seront jugés sur place. Une position semblable à celle de la ministre des Armées, Florence Parly, qui s'était exprimé sur le sujet en janvier. Elle assurait n'avoir «aucun état d'âme» quant au sort de ces «revenants». Mais le choix fait débat en France puisque la peine de mort pour «terrorisme» est toujours en vigueur dans ces pays, bien que le ministre des Affaires étrangères ait précisé qu'il y était catégoriquement opposé pour les ressortissants français.
La justice française entend bien rester compétente en cas de retour des djihadistes sur le territoire. «Notre position est très claire: lorsque des Français sont mis en détention en Irak, les autorités locales font ce qu'elles ont à faire. Si ces Français sont rapatriés, la justice française les prend en charge» a déclaré, mercredi, la garde des Sceaux Nicole Belloubet à propos de Melina Boughedir.
Cette jeune femme de 27 ans, qui avait rejoint les rangs de Daesh à l'automne 2015, a été condamnée, sur place, à sept mois de prison «pour entrée illégale sur le territoire irakien». Désormais libérale, elle est attendue en France dans les prochaines semaines.
Mercredi, Nicole Belloubet a annoncé sur RTL qu'elle «sera prise en charge par un juge». Visée par un mandat de recherche délivré dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris le 2 août 2016, la jeune femme est poursuivie pour «association de malfaiteurs terroriste».
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