Abdessatar Messaoudi : BCE prépare Chahed pour sa succession à Carthage

Abdessatar Messaoudi : BCE prépare Chahed  pour sa succession à Carthage

 

« En proposant Youssef Chahed comme chef de gouvernement BCE a barré la route à Mohsen Marzouk qui rêve de s’installer à Carthage ». C’est ce que pense l’ancien dirigeant de Nidaa Tounés Abdessatar Messaoudi  à propos de la nomination du ministre des affaires locales à la Kasbah.

Dans une déclaration à Hakaekonline, il a affirmé que la nomination d’un jeune à Dar el-Bey  a pour but de dissuader le Secrétaire général de « Machrou3 Tounés »  de prétendre aux fonctions de président de la république lors des prochaines élections. 

Selon lui,  la mise sur orbite d’un jeune chef de gouvernement est une stratégie conçue par Essesbi pour le mettre sur orbite et le préparer à lui succéder à Carthage. « Car celui qui détient le pouvoir aura plus de chance de gagner le prochain scrutin présidentiel », a-t-il dit.

Abdessatar Messaoudi fait reposer sa lecture de la stratégie d’Essebsi sur l’article 84 de la Constitution qui stipule qu’ « en cas de vacance provisoire de la présidence de la république  qui rendent la délégation provisoire impossible,  le chef de gouvernement est  alors immédiatement investi des fonctions de président, sans que la période de vacance provisoire ne puisse dépasser les soixante jours ». 

A propos du gouvernement que Youssef Chahed est chargé de former, Messaoudi a indiqué qu’il sera conforme au gouvernement de la Troïka 1 d’autant qu’Ennahdha a revendiqué six postes ministériels. Il a ajouté que le parti islamiste n’a approuvé le changement d’Habib Essid qu’à condition d’obtenir six portefeuilles et d’avoir un droit de veto sur la personne devant être nommée à la Kasbah. Pour lui « le prochain gouvernement sera celui des allégeances et des calculs étriqués »,  et qu’il reposera sur « des quotas entre Ennahdha et Nidaa ».

Parlant des partis de l’opposition, il  a souligné que « l’initiative de gouvernement d’union nationale et les concertations y afférentes, ont montré que les partis de l’opposition  sont formés de « figurants » dirigés  par « la gauche absurde » qui a toujours refusé de participer au pouvoir, les autres partis ont été trainés à signer le Pacte de Carthage car ils avaient rêvé de postes ministériels plus qu’ils n’aient agi pour présenter un programme de salut public comme ils le prétendent.

 

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