Adoption du projet de loi sur le financement de l'enseignement supérieur pour l'employabilité
Le Projet de loi N°17/2016 portant approbation de l'accord de prêt conclu le 03 Mars 2016 entre la République Tunisienne et la Banque Internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) relatif au financement du projet de l'enseignement supérieur pour l'employabilité a été adopté, mardi, lors d’une séance plénière à l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Prenant la parole, le député Riadh Jaidane a insisté sur l’importance de contrôler de tels prêts, dénonçant un déficit de coordination entre le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle et celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
De son côté, Salem Labiadh a affirmé que l’université tunisienne souffre d’une crise morale d’autant que le recrutement se base sur le clientélisme, la corruption et le régionalisme.
Selon Haythem Belgacem, la Tunisie connaît aujourd’hui un régression au niveau du classement mondial de diplômes du supérieur, appelant dans ce cadre le ministère de l’enseignement supérieur à effectuer une évaluation sérieuse et approfondie du système LMD.
Pour sa part, le député Mabrouk Lahrizi a demandé du ministère de l’enseignement supérieur de présenter un programme de réforme globale du système universitaire.
Dans sa réponse aux interventions des députés, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Chiheb Bouden a souligné qu’il s’agit du seul prêt destiné au système universitaire visant l’amélioration de l’employabilité.
Le prêt sera consacré à la création de centres de métiers au sein des universités qui auront pour mission d’encadrer les étudiants et de les orienter vers les stages adaptés à leurs cursus, a-t-il signalé.
Ce prêt aidera aussi à l’installation de mécanismes et d’institutions spécialisées dans l’évaluation du système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a-t-il ajouté.
D’après le ministre, le programme du prêt englobe « le financement compétitif » visant à impliquer les universités dans le processus de réforme afin de proposer de nouvelles formes de gestion. Le programme portera aussi sur l’amélioration des conditions de la recherche pour les doctorants en multipliant le nombre d'unités de recherche, a-t-il révélé. (Tap)
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