Ahmed Sâad réalise son rêve de chanter à Carthage
« Quel beau jour !» que ce samedi 22 juillet. Un jour plus que beau dans la vie et le parcours du chanteur-compositeur égyptien Ahmed Saâd. Dès son ascension sur la scène de Carthage avec tout ce que cette scène représente d’histoire immense et les noms des célébrités arabes et occidentales qui y ont défilé dans le cadre des programmations de son festival international, le chanteur réalisait enfin un rêve de plusieurs années. Que de beauté et d’étonnement pour Ahmed Saâd qui était ému jusqu’aux larmes en voyant la présence considérable du public venu assister à son spectacle et l’accompagner dans ses chansons et l’accueil chaleureux qui lui a été réservé.
L’incident ayant survenu lors de sa prestation à Bizerte et la polémique que cet incident a suscité dans les médias et les réseaux sociaux étaient clos ce soir-là. Le souhait de l’artiste était d’ouvrir une nouvelle page avec la Tunisie et son public avec cette belle soirée carthaginoise. Il y a eu, tout d’abord, la présentation d’excuses envers la femme tunisienne à qui il a dédiée une chanson qu’il a écrite et composée spécialement pour la circonstance en ces termes : « Si on me questionne sur la beauté, je dirai que c’est elle, elle est le respect et la noblesse…j’ai demandé son nom, on m’a dit qu’elle est tunisienne ». Des excuses élégantes à l’endroit de la femme tunisienne à qui Ahmed Saâd voue respect considération.
Du haut des escaliers installé sur la scène de Carthage rehaussés par des écrans géants diffusant à longueur du spectacle ses clips, Ahmed Saâd a dévalé les marches et entamé la soirée avec la chanson « Soukout, soukout » devant le nombre surprenant de spectateurs qui l’a accueilli avec des applaudissements nourris constituant un tableau tout en harmonie et en symbiose. « Le spectacle n’est pas dédié à celui qui chante mais à la présence enthousiaste du public » dira en l’occurrence l’artiste. Encore une fois, et avec un style original, le chanteur égyptien a exprimé sa joie au public dont la capacité de chanter dépasse celle d’un chorale. Un bonheur inestimable et des réactions qu’il n’a sans doute pas vécus auparavant représenteront un point positif dans son parcours.
« Koul youm bi fout wa yamchi », « Kader Akamel », « Ya Araf », « Wasseâ Assaâ » et d’autres tubes issus de ses albums ont été interprétés par le chanteur et les spectateurs qui l’ont même précédé en répétant mot à mot, refrain par refrain et souffle par souffle ses mélodies. Ce qui a surpris Ahmed Saâd qui a considéré le spectacle de Carthage comme une expérience artistique et humaine dont il gardera d’excellentes impressions.
Outre, ses chansons personnelles, Ahmed Saâd a offert au public de Carthage des titres comme « Akdheb Alik » de Ouarda Djazairiya, « Bahlem Bilakak » de Dhikra Mohamed et un morceau de la chanson d’Oum Kathoum « Daret el Ayem » que le public, encore une fois, connaissait par cœur les paroles et ne cesse de les interpréter avec l’artiste. Ahmed Saâd est fasciné par le public tunisien qu’il a tenu a féliciter lors de la conférence de presse ayant suivi le spectacle. « C’est pour la première fois que j’affronte un public qui connait par cœur les chansons plus que l’artiste lui-même ».
Répondant à une question sur la raison pour laquelle il n’a pas chanté une chanson tunisienne, il a indiqué qu’il voulait tout juste éviter de commettre des erreurs au niveau de la prononciation du dialecte tunisien et il a par ailleurs promis de présenter une chanson tunisienne lors de ses prochaines prestations. Pour ce qui est de la chanson de Dhikra Mohamed « Bahlem bilikak », il a précisé qu’il l’a chanté en hommage à sa voix sublime et lorsqu’il l’a fredonné avec le public, il a senti que « l’âme de la chanteuse disparue était entrain de survoler le ciel de Carthage ».
Au cours de sa rencontre avec les médias tunisiens et arabes, Ahmed Saâd a souligné plus d’une fois qu’il n’a jamais porté préjudice à la femme tunisienne et qu’il s’agissait d’un simple malentendu et que la chanson du début du spectacle dédiée à la femme tunisienne est un vibrant hommage à l’importance de sa stature dans la société tunisienne et arabe.
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