Aïda Arab : je suis l’objet d’une suspension abusive de travail

La journaliste et sportive Aïda Arab a annoncé jeudi sur sa page Facebook que son absence depuis le 4 mai 2017 de l’antenne de Shems-FM où elle animait une émission quotidienne « Mella Nhar » (Quelle journée) est due à une « suspension abusive de travail », une sanction que lui a signifiée la directrice générale de la station Najoua Rahoui.

La journaliste indique que la nouvelle dirigeante de la radio nommée il y a plus de deux mois s’est ingérée dans la ligne éditoriale du service web dont Arab est la responsable, mais comme elle n’a pas accepté cette immixtion, elle a été révoquée de cette responsabilité, puis elle s’est vue retirer son émission Malla Nhar sans note de service ni rien, trois quarts d’heure avant son début. De même décision a été prise de supprimer cette émission de la grille ramadanesque malgré le taux d’écoute élevé dont elle bénéficie.

Elle indique aussi qu’elle a reçu en questionnaire à propos d’un contrat de partenariat conclu en toute transparence par l’ancienne direction de la station avec un sponsor de l’émission, un contrat qui date de 2012.

Aïda Arab a ajouté qu’elle a été placée en situation de non exercice de façon provisoire, une décision prise par la directrice générale sans attendre sa réponse au questionnaire qu’elle lui a adressé. Elle a en outre précisé qu’après sa réponse au questionnaire, la directrice générale lui a coupé sa ligne téléphonique et lui a supprimé son compte mail professionnel.

Selon la journaliste, dés sa prise de fonction, Najoua Rahoui a déclaré qu’elle a été nommée pour s’occuper du contenu et qu’il est de son droit d’intervenir dans la ligne éditoriale sans prendre en considération d’après elle la nécessaire séparation entre l’administration et la rédaction.

« Je ne vais pas rester silencieuse » a prévenu la journaliste à la fin de son post.

Interrogé par Assabahnews, la directrice générale de Shems-FM a indiqué qu’elle exprime des réserves sur les accusations portées contre elle par Aïda Arab , ajoutant que celle-ci est l’objet d’une plainte auprès du Pôle judiciaire financier. La journaliste a indiqué qu’elle n’a pas connaissance d’une plainte judiciaire à son encontre.