ALECSO : 16 fonctionnaires tunisiens exclus par le nouveau directeur général

A peine investi dans ses fonctions comme Directeur général de l’ALECSO (Organisation arabe de l’éducation, des sciences et de la culture) le Koweitien Saoud Al-Harbi a décidé la veille du Mouled de mettre fin aux contrats de 16 fonctionnaires tunisiens recrutés par l’organisation.

Selon le site Alikhbaria attounissia, c’est sous le signe « non à la tunisification de l’organisation » que le nouveau directeur général qui a succédé à son compatriote Abdallah Muharreb a pris cette décision inspirée par des fonctionnaires arabes âgés qui souhaitent prolonger leurs mandats au-delà de l’âge de la retraite.

Les Tunisiens « remerciés » sont des jeunes, dont les émoluments ne dépassent guère 10% des traitements et avantages accordés aux vieux fonctionnaires, indique-t-on de même source.

Parmi les inspirateurs de cette décision, le site cite un Libyen qui occupe le poste de secrétaire général du conseil exécutif et de la Conférence générale et un Yéménite, l’actuel directeur général adjoint dont le mandat arrive à expiration à la fin de 2017.

Les Tunisiens exclus de l’organisation se sont adressés au ministère des Affaires étrangères pour se plaindre mais n’ont reçu aucun soutien, ajoute le site. Ils mettent leurs espoirs dans le président de la République Béji Caïd Essebsi qui doit recevoir mercredi le nouveau directeur général de l’ALECSO.

La Tunisienne Hayat Guetat Guermazi directrice de la Culture au sein de l’Organisation avait présenté sa candidature au poste de directeur général de l’ALECSO lors de la Conférence générale extraordinaire tenue à Koweit-City le 28 septembre dernier. Le Koweïtien avait remporté le poste dès le premier tour avec 16 voix, rappelle-t-on.

Deux Tunisiens avaient rempli les fonctions de directeur général de cette organisation. Il s’agit des anciens ministres de la Culture, Mongi Bousnina(2000-2008) et Mohamed Aziz Ben Achour(2008-2012). L’ancien ministre de l’Education de la Troïka, Abdelatif Abid a par contre échoué aux élections de 2012, rappelle-t-on également.