Après quatre mois de guerre à Gaza, un éventuel accord de cessez-le-feu est évoqué
Alors que la guerre qui ravage Gaza entrait mercredi dans son cinquième mois, le plus haut responsable humanitaire de l'ONU a salué les premiers signes d'une « avancée potentielle » dans les négociations pour un cessez-le-feu et la libération de tous les otages restants.
Commentant les « nouvelles potentiellement positives » concernant les « efforts énormes » menés par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis en faveur de la paix à Gaza, Martin Griffiths, Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, a noté la possibilité d'une « longue période de pause (dans les combats) pour permettre aux otages et aux prisonniers palestiniens de sortir ».
Cette phase pourrait ensuite être suivie d'une autre période de calme « qui pourrait conduire à la fin de la guerre » entre le Hamas et Israël, a-t-il dit aux journalistes à Genève.
Le 7 octobre 2023, le Hamas a attaqué le sud d'Israël, massacrant 1.200 personnes et prenant en otage 250 autres. Ces attaques sanglantes ont été suivies par des représailles israéliennes massives dans la bande de Gaza, ayant fait en quatre mois plus de 27.000 morts palestiniens et plus de 70.000 blessés. Une centaine d'otages ont été libérés lors d'une pause humanitaire d'une semaine en novembre.
Hôpitaux en danger
Ces informations concernant une éventuelle avancée vers un cessez-le-feu humanitaire interviennent alors que le Bureau de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU, OCHA, a signalé la poursuite des « bombardements intenses » dans une grande partie de la bande de Gaza, en particulier dans la ville de Khan Younis.
« Depuis plus de deux semaines, de violents combats continuent d'être signalés près des hôpitaux Nasser et Al Amal à Khan Younis, mettant en péril la sécurité du personnel médical, des blessés et des malades ainsi que des milliers de personnes déplacées ayant trouvé refuge dans les deux hôpitaux », a déclaré l'OCHA dans sa dernière mise à jour sur la crise.
Citant les autorités sanitaires locales, l'OCHA indique que les forces israéliennes ont « intensifié leur siège » de l’hôpital Nasser à Khan Younis, mettant en danger « 300 membres du personnel médical, 450 blessés et quelque 10.000 personnes déplacées ayant trouvé refuge dans l’enceinte de l’hôpital ».
« Il reste quatre jours de carburant »
« Il y a une grave pénurie de matériel chirurgical et de sutures, et il reste environ quatre jours de carburant nécessaire pour alimenter les générateurs des hôpitaux », selon l'OCHA.
Après des mois de bombardements, trois Gazaouis sur quatre sont désormais déplacés. Plus de la moitié sont des enfants et tous sont confrontés à de graves pénuries de nourriture, d'eau, d'abris et de médicaments, ont déclaré les agences humanitaires de l'ONU, alors que l'agence des Nations Unies d'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti que les attaques contre les écoles accueillant des personnes déplacées internes se poursuivaient.
L'UNRWA a indiqué qu'au moins 282 incidents ont touché ses installations abritant des familles déplacées, faisant quelque 377 morts et 1.365 blessés, depuis le début des bombardements israéliens en réponse aux attaques du Hamas.
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