ARP : Questions écrites à la Cheffe du gouvernement concernant le sort de l’INLUCC
Des questions écrites ont été adressées, dimanche, par le député Badreddine Gammoudi, du bloc parlementaire “La ligne nationale souveraine” à la Cheffe du gouvernement, Nejla Bouden, concernant le sort de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), dont les locaux ont été fermés depuis août 2021.
Le parlementaire s’est interrogé si le gouvernement pense à relancer cette instance ou à créer une nouvelle structure qui aura la même mission et quel est le sort des employés et des contractuels de l’INLUCC.
Il a également posé la question : quelle est la politique du gouvernement concernant la protection des lanceurs d’alertes qui souffrent d’harcèlement et de poursuites judiciaires et qui sont malmenés en raison de leurs révélations relatives aux dossiers de corruption.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Gammoudi a indiqué que la poursuite de la fermeture des locaux de l’INLUCC soulève beaucoup de questions, faisant remarquer que les députés du peuple sont critiqués pour ne pas encore déclaré leurs biens conformément à la loi et en l’absence d’une structure auprès de laquelle ils peuvent procéder à la déclaration des biens et intérêts.
“La poursuite de la fermeture des locaux de l’INLUCC crée aussi beaucoup de problèmes concernant le sort des dossiers de corruption, de celui des lanceurs d’alertes et aussi des employés qui travaillaient au sein de l’Instance”, a-t-il dit.
Pour mémoire, le Président Kaïs Saïed avait émis, le 20 août 2021, un décret présidentiel mettant fin à la mission du secrétaire général de l’INLUC, Anouar Ben Hassen.
Le jour même, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation et la fermeture du siège de l’INLUCC aux Berges du Lac et des locaux de l’Instance au Belvédère, à Tunis. Les sièges régionaux ont poursuivi leurs activités jusqu’au 31 décembre 2021 et à l’expiration des contrats de travail, tous les sièges de l’instance ont été fermés.
Des cadres et fonctionnaires de cette instance avaient protesté à plusieurs reprises devant le parlement et demandé des éclairages concernant leur sort et celui de cette structure, créée depuis novembre 2011. Ils ont appelé à un retour au travail au sein de l’instance ou bien leur réaffectation à d’autres services de la fonction publique.
Ces fonctionnaires qui sont au total, au nombre de 170 et qui ont été recrutés à travers des concours nationaux, ont fait valoir qu’ils vivent des situations financières et sociales difficiles en raison de l’arrêt de leur activités et par conséquent de leurs rémunérations.
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