BCE : Si Ben Ali veut revenir, il doit se soumettre aux lois du pays

BCE : Si Ben Ali veut revenir, il doit se soumettre aux lois du pays

 

Dans une interview accordée à la chaîne française France24 diffusée jeudi, le président Béji Caïd Essebsi a indiqué que si l’ancien président Ben Ali veut revenir en Tunisie, il sera soumis à la loi tunisienne. Selon lui, le président déchu « cherche à revenir » et de ce fait « on ne peut l’empêcher » a-t-il dit. Sera-t-il placé en prison, s’est interrogé le journaliste. « Bien évidemment » a répliqué le Chef de l’Etat.

Il a ajouté que la Tunisie avait demandé l’extradition de Ben Ali en son temps, mais qu’elle ne le demande plus. « Quand les choses évolueront », la Tunisie avisera, a-t-il encore dit.

S’agissant de la visite d’Etat du président Emmanuel Macron en Tunisie fixée au 1er et 2 février 2018, il a indiqué qu’elle est « en réponse à la visite d’Etat » qu’il a lui-même effectuée à Paris en 2015. Il a qualifié les relations franco-tunisiennes de « privilégiées » puisqu’elles embrassent tous les domaines. « Les Tunisiens feront tout pour que cette visite se déroule dans les meilleurs conditions possibles » a souligné le chef de l’Etat sans donner plus de détails.

Evoquant le terrorisme, il a indiqué que la Tunisie maitrise mieux la situation sécuritaire car ce phénomène n’est pas dans ses traditions. « Nous devons rester néanmoins vigilants » a-t-il ajouté en faisant remarquer que cela nous coûte, car nous avons dû mettre les moyens pour renforcer nos forces sécuritaires et militaires.

S’agissant des « djihadistes » revenant des zones de conflit après le recul des groupes terroristes, il a précisé que « 800 tunisiens sont déjà revenus et qu’ils sont soit en prison soit contrôlés très sévèrement »

Interrogé sur la situation en Libye, il a affirmé que les problèmes dans ce pays sont l’absence d’Etat, la présence de milices multiples et les interventions étrangères qui ne facilitent pas la solution. « Les protagonistes du conflit en Libye ne veulent même pas se réunir ensemble », a-t-il encore dit.

Il a rendu hommage aux efforts entrepris par le représentant du secrétaire général de l’ONU sur ce dossier Ghassen Salamé, mais il ne faut s’attendre à une solution cette année ou l’année d’après, a prévenu le Chef de l’Etat.

A propos de la déclaration du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, Caïd Essesbi a affirmé que ce faisant le président américain a mis fin à son plan de paix pour la région. « Jérusalem n’est pas seulement un problème israélo-palestinien c’est un problème qui concerne les Arabes et les musulmans ». « Il devait être négocié par les Israéliens et les Palestiniens dans la phase finale du processus », a-t-il souligné.

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