Boujemaa Remili : ce qui s’est passé à Sousse est « une épuration ethnique »

Boujeamaa Remili, Le nouveau secrétaire national chargé des relations avec les partis politiques au sein de la nouvelle direction de Nidaa Tounes issue du congrès de Sousse a qualifié les mentalités qui avaient prévalu avant et après le congrès à celles qui ont eu lieu à la Bosnie Herzégovine. Une épuration ethnique ! Entendre écarter tous ceux qui ont boycotté la réunion de Djerba et plus particulièrement les membres du bureau politique élus le 22 mars 2015. Remili qui, dès le départ, s’est rangé du côté de l’ancien secrétaire général du parti, Mohsen Marzouk a fini par rallier la commission des 13 et a même critiqué son ancien collègue, en des mots assez durs.

Dans un post sur sa page Facebook, il est revenu sur ce qui s’est passé à Sousse pour justifier sa participation à ses travaux. Tout en comprenant l’amertume de ceux qui ont réagi à la suite du congrès, « il est difficile de démissionner 24 heures après avoir été choisi dans la nouvelle direction ». Toutefois, a-t-il poursuivi, « j’ai expliqué à plusieurs membres dont notamment Hafedh Caïd Essebsi que la solution à laquelle ils ont abouti est très mauvaise et qu’il était le résultat de desseins inavoués de saboter les propositions de la commission des 13 formée par le président de la République et fondateur du parti».

Boujemaa Remili a estimé que le choix était difficile pour lui, ««soit accepter cette solution déformée ou annoncer immédiatement la fin de Nidaa Tounes».

Tout en reconnaissant que la profondeur de la crise, l’ancien porte parole de Nidaa Tounes,  il appelle  le bureau politique actuel à démissionner et propose de réunir le bureau exécutif afin de choisir une nouvelle direction indépendante qui sera chargée de l’organisation d’un congrès électif.