Ces prix qui grimpent et qui font mal au panier de la menagère
Depuis 2011 et à travers le nombre élevé des ministres qui se sont succédé, on nous sérine le même discours, à savoir qu’ils vont tout mettre en œuvre pour maîtriser les prix et améliorer le pouvoir d’achat du citoyen.
Et depuis 2011, les prix ne font que flamber et le pouvoir d’achat du citoyen poursuit sa dégringolade et sa descente vertigineuse. Certes, la flambée des prix trouve une part de son explication dans la dévaluation du dinar, étant donné que la Tunisie importe plus de 70% de ses besoins en matières premières ; d’autre part, et c’est le plus important ; depuis 2011 on enregistre une véritable montée des intermédiaires qui agissent souvent par le biais des circuits parallèles et qui font désormais la loi à travers nos différents marchés.
A titre d’exemple, on cite le marché du poisson où moins de 40% passe par le marché de gros, nonobstant les viandes rouges, les fruits et légumes et le reste de la production qui se vend en dehors des circuits réglementaires avec tout ce que cela signifie comme dépassements de tout genre.
Et la part de l’Etat dans tout cela ?
Que peut-on reprocher à l’Etat ? Le plus grand reproche qu’on peut faire aux différents gouvernements est de ne pas avoir tenu compte de la réalité existante pour verser dans un discours populiste visant à amadouer la classe populaire, au lieu de chercher des solutions idoines pour faire face à la cherté de la vie.
Tout le monde sait que les solutions existent à commencer par l’adoption d’une stratégie économique raisonnable qui tient compte de la réalité en place tout en se montrant intransigeant à l’égard des intermédiaires. Chose jusqu’à présent absente dans l’approche des différents gouvernements, y compris celui en place et tant que ces intermédiaires agissent en toute impunité, les prix continueront leur courbe ascendante. Nous y reviendrons !
M.A.F.
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