Chedly Ayari jette l’éponge
Comme pour anticiper sa destitution, Chedly Ayari a affirmé, mercredi, lors d’une séance d’audition tenue par la commission parlementaire des finances, qu’il allait quitter son poste de gouverneur de la Banque centrale de Tunisie indépendamment de la décision qui sera prise demain par l'Assembéle des représentants du peuple. Bien que tardive pour quelqu’un qui, en août prochain aura 84 ans, cette manière de tirer sa révérence, évitera, néanmoins, beaucoup de gêne aussi bien à ceux qui veulent le maintenir à son poste tout comme ceux qui veulent le voir partir.
Jeudi 15 février, l’Assemblée des représentants du peuple va, en effet, examiner la proposition émise par le président de la république Béji Caid Essebsi de démettre le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie(BCT) Chedly Ayari de ses fonctions. Ce dernier sait, qu’ à moins d’une surprise, il sera sacrifié sur l’autel de l’efficience de la gestion des risques. On dit même qu’il aurait subi de fortes pressions pour partir de son propre gré sous peine de connaitre le même sort de l’ancien chef du gouvernement Habib Essid. « Un bouc-émissaire », selon certains pour ne pas s'attaquer à « la racine du problème : la lutte contre le blanchiment de l’argent sale». Son remplaçant proposé, Marouane Abbassi, un économiste principal au sein du groupe de la Banque Mondiale dont il est le représentant permanent en Libye, « est bien introduit dans le gotha financier international ». Sa nomination sera interprétée comme un signe de bonne volonté à l’égard des bailleurs de fonds mondiaux et des décideurs internationaux.
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