Chiheb Bouden, le ministre qui dérange
La guerre contre ce ministre s’est accentuée lorsqu’il s’est approché du très controversé dossier des études en ingénierie dans les universités privées, avant d’atteindre son summum lorsque son ministère a osé publier un rapport accablant sur la situation de l’enseignement supérieur privé.
Depuis cette époque, l’UTICA s’est mêlée de l’affaire et une certaine machine médiatique a commencé à abattre Chiheb Bouden accusé de tous les maux.
Les communiqués se sont multipliés pour l’attaquer ainsi que son ministère accusé « d’avoir fait preuve d’une grande hostilité à l'égard du secteur de l’enseignement supérieur privé. Chose qui fera peser des menaces sérieuses de viabilité, puisque 63 institutions universitaires sont menacées de disparition, la mise en chômage de 500 enseignants, de milliers d’employés et le renvoi de 30 mille étudiants, actuellement inscrits. »
Entre-temps, trente députés de Nidaa Tounes sont venus se mêler de l’affaire en signant une motion de censure contre le ministre concerné. Une motion justifiée par le député Issam Mattoussi par le «faible rendement» du ministre Bouden concernant certains dossiers relatifs au secteur de l’enseignement supérieur !
Cette motion a bien sûr provoqué un tollé et certains commencent à critiquer sévèrement ces députés accusés de s’opposer aux réformes et à l’assainissement du secteur afin de servir les intérêts des lobbys financiers et des propriétaires des universités privées.
Ces voix commencent à s’organiser pour soutenir : « ce ministre indépendant qui dérange et dont le seul tort est d’avoir voulu mettre de l'ordre dans l'enseignement supérieur privé où des diplômes sont vendus au plus offrant.»
En tout cas, depuis l’entrée des députés de Nidaa Tounes dans ce conflit, l’affaire a pris une tournure inquiétante qui risque de provoquer de nombreuses polémiques sur la vraie influence des lobbys financiers sur les politiques tunisiens.
B.M.