Classement établi par Doing Business 2017 : la Tunisie bonne 6ème
47 pays africains, évalués par le Doing Business sur l'amélioration du cadre des affaires, ont mis en œuvre 80 réformes entre 2015 et 2016, apprend-on de la publication du rapport 2017 de cette étude. Cette performance représente une hausse de 14% comparée à celle du Doing Business 2016. Plusieurs économies de la région ont mis en œuvre au moins quatre réformes.
Le Niger prend la première place des réformateurs de la région, avec un total de 6 réformes mises en œuvre. Il est suivi du Kenya qui a réalisé 5 réformes et rentre pour la deuxième année consécutive dans le top dix.
Viennent ensuite la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Rwanda, le Sénégal et le Togo qui ont mis en œuvre 4 réformes.
La moitié des réformes de la région ont été mises en œuvre par les 17 pays membres de l’OHADA. Des pays tels que le Benin, le Burkina-Faso et le Mali, ont facilité le règlement de l’insolvabilité, en introduisant une nouvelle procédure de conciliation pour les entreprises en difficultés financières.
Pour la première fois depuis 2003, le rapport Doing business couvre 190 pays, avec l’inclusion de la Somalie. Globalement le nombre de réformes dans le monde a augmenté.
Maurice, 49ème du classement général, est le premier africain. Il est suivi du Rwanda (56ème), du Botswana (71) et l’Afrique du sud (74). La Tunisie occupe une 6ème place africaine, ce qui est considéré comme positif. L’Erythrée (189ème) la République Centrafricaine (185ème), la Somalie (190ème) et le Soudan du sud (186ème) sont les moins bien classés.
Dans ce tableau global, le Rwanda fait figure de bon élève en faisant partie des économies les plus performantes sur les thèmes étudiés par le Doing Business. Il occupe la deuxième place mondiale pour ce qui est de l’obtention des prêts. Il est quatrième pour le transfert de propriété, avec l’introduction d’une réforme qui réduit à 12 jours le délai pour effectuer des mutations, contre 22 pour les pays membres de l’OCDE.
Le Doing Business 2017 accorde aussi une place pour le genre, notamment dans la création d’entreprises, le transfert de propriété et l’exécution des contrats. Six économies d’Afrique subsaharienne ont rendu plus difficile l’accès des femmes aux affaires. Au Cameroun par exemple, il faut un jour de plus pour créer des entreprises par les femmes.
Participant au lancement du rapport à Yaoundé au Cameroun, Isaac Tamba (photo à gauche), le directeur général de l’économie au ministère du plan a relevé que le Cameroun qui gagne une place, a réalisé plus de deux réformes, et espère que celles-ci seront prises en compte dans le prochain classement. Le ministre mauritanien des Finances s’est dit pour sa part satisfait des progrès accomplis, même si il y a encore des choses à faire.
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