Création d'entreprises: intentions et réalisations

L’Agence de Promotion de l’Industrie (API) a procédé en 2007 à une enquête de suivi des projets déclarés, pour évaluer les taux de réalisations

par rapport aux intentions des promoteurs.

Cette enquête révèle que les intentions dépassent largement les réalisations, étant donné que les projets déclarés pendant la période 2003-2006 ont nécessité une période d’une ou de deux années pour se réaliser.

Il convient de souligner que le nombre de projets enquêtés depuis l’année 2003 jusqu’à l’année 2007, s’élèvent à 6166 projets totalisant un montant d’investissement de 3,1 milliards de dinars et prévoyant la création de 186 896 postes d’emploi.

Il en ressort ainsi que sur 6166 enquêtés, 3668 projets ont été réalisés ou en cours de réalisation. Le nombre total de créations d’emplois s’élèverait en conséquence à 73 165 postes, soit 39,1% des intentions.

Les enquêtes précédentes montrent que les taux moyens de réalisation varient d’une année à l’autre et dépendent de la durée de réalisation. Par exemple, les projets déclarés en 2005 et 2006 ont nécessité seulement une période d’une ou de deux années pour se réaliser.

Ces taux s’amélioreront au cours de l’enquête 2008, étant donné que généralement les promoteurs ne bouclent leur programme d’investissement et surtout de recrutement qu’après deux années à partir du début de réalisation.

La répartition des projets par régime montrent que les projets totalement exportateurs déclarés durant la période 2003-2006 ont permis de créer 55 697 postes d’emploi contre seulement 17468 pour les projets autres que totalement exportateurs.

Par contre, ces derniers ont généré la part la plus importante de l’investissement (46, 8% contre 40,9 % pour les projets totalement exportateurs).

La ventilation des projets par nationalité révèle que les projets tunisiens accaparent en valeur la partie la plus importante dans l’échantillon enquêté aussi bien en intentions (74% en termes de nombre de projets) qu’en réalisations (57 % en volume d’investissement), à l’exception des emplois réalisés qui représente 46%.

Les projets promus par des partenaires étrangers occupent quant à eux la première place en matière de taux de réalisation, puisqu’ils se sont réalisés à raison de 70% en termes de nombre, de 59 % en volume d’investissements et de 57% en création d’emploi.

Pour les projets mixtes, le taux de réalisation est relativement faible. Ces projets sont réalisés à raison de 58%, en termes de nombre, 37% en volume d’investissement et 28% en création d’emploi.

La répartition sectorielle des projets réalisés fait ressortir que le secteur des industries agroalimentaires occupe la première place en matière de réalisation au niveau du nombre de projet (32%), suivi par le secteur du textile et de l’habillement (21%).

Au niveau des investissements, le secteur agroalimentaire vient en première position avec 28% des investissements, suivi du secteur des industries mécaniques et électriques avec 18%.

En matière de création d’emplois, le secteur du textile et de l’habillement demeure le secteur le plus générateur d’emploi (47,7), alors qu’au niveau des taux de réalisations, le secteur des industries du cuir et de chaussures vient en première position avec 70% au niveau des projets, 66% au niveau de l’investissement et 49% au niveau de l’emploi.

La ventilation géographique des projets, montre que le plus grand nombre de projets réalisés ou en cours de la réalisation a été enregistré à Sfax (449), Ben Arous (391 projets) et Monastir (387 projets).

Au niveau de l’investissement, l’enquête révèle que les volumes les plus importants ont été réalisés à Ben Arous (380,6 MD) Sfax ( 370 MD) et Nabeul (334 MD).

Au niveau des emplois, les gouvernorats de Monastir et de Nabeul occupe les deux premières places avec respectivement 13035 postes et 10 601 postes.

Pour les zones de développement régional, l’enquête a révélé que sur 2250 enquêtés 1136 projets ont été réalisés pour un total d’investissement de 897, 2 MD. Le nombre d’emplois créés est de l’ordre de 12260 postes, soit 26%% du nombre total des emplois.

L’on constate finalement que les projets déclarés sont concrétisés à hauteur de 60% au bout de quatre ans, avec une cadence de 38% l’année de déclaration. Les investissements atteignent un niveau de réalisation de l’ordre de 53%. Aussi, les emplois déclarés ont été créés en l’espace de quatre ans, à un rythme de 23%.

Ainsi, les projets industriels déclarés connaissent en l’espace de quatre années, un taux de réalisation de 60%, un niveau d’investissement de 53% et de créations d’emplois à hauteur de 44%.

CH.KH