Cri de détresse de la Chambre syndicale nationale des propriétaires des complexes et des centres de sports privés
Dans une lettre ouverte adressée au chef du gouvernement, au ministre de la Jeunesse et des Sports et au Président de l'UTICA, la Chambre syndicale nationale des propriétaires des complexes et des centres de sports privés a lancé un véritable cri de détresse en cette période difficile, marquée par l'arrêt des activités de tous les établissements sportifs et de bien-être à cause de la pandémie du Covid-19.
Depuis l'éclatement de cette crise sanitaire, consécutive à la propagation du coronavirus à travers le monde ainsi que ses répercussions évidentes, et pour préserver la santé de tous, les quelque 1700 établissements sportifs et de bien-être que compte le secteur ont dû fermer avec pour conséquence des revenus en chute libre, des salariés au chômage technique sans compter de lourdes difficultés pour ces entreprises à se relever.
Ainsi, étant donné que le sport renforce les défenses immunitaires et la santé, plusieurs initiatives ont été entreprises depuis le début du confinement, afin de proposer à la population des services numériques, à travers des conseils nutritionnels, des cours en live ou en streaming sur les réseaux sociaux.
Sauf que la prorogation de la durée de confinement et l’incertitude de la reprise liée aux modalités de déconfinement vont provoquer inéluctablement des défaillances financières et probablement la fermeture d’établissements, mettant en péril des milliers d’emplois.
Afin d’éviter que cette double crise sanitaire et économique ne se transforme plus tard en une crise sociale, la Chambre syndicale nationale des propriétaires des complexes et des centres de sports privés appelle à la solidarité et propose les mesures suivantes d'accompagnement et d'allègement fiscal.
Des mesures pour accompagner les charges de location
Le loyer étant le coût le plus important des acteurs de cette industrie, la Chambre syndicale demande à ce que les bailleurs soient solidaires en prenant leur part de la crise. Le simple décalage de trésorerie ne sauvera pas ces commerces, sachant que sauver aujourd’hui ces commerces revient à sauver l’immobilier de demain.
Sans intervention politique, l’inflexibilité de certains propriétaires privés pourrait pousser de nombreuses entreprises et entrepreneurs à fermer définitivement leurs clubs. C'est pourquoi, le syndicat appelle l’Etat à mettre en place un moratoire pour interdire l’expulsion, demander la suppression des loyers pendant la période de confinement et jusqu’à la reprise des activités, et inciter à la réduction des loyers et/ou accompagner progressivement les loyers jusqu’à la fin de l’année 2020 afin de permettre aux entreprises de rouvrir et de survivre à cette crise.
Des mesures d’incitation sociale et fiscale
Toute entreprise qui fournit des services de sport et de bien-être est de grande utilité publique quand on sait que la pratique régulière du sport prévient des pathologies lourdes (comme certains cancers) et réduit considérablement les risques cardiovasculaires. Raison pour laquelle, la Chambre syndicale nationale des propriétaires des complexes et des centres de sports privés demande un ajustement du taux de la TVA à 7% au lieu de 19%. Bien entendu, il s’agit ici de soutenir la demande et donc la consommation. C’est pourquoi les acteurs économiques s’engagent à répercuter cette baisse de TVA sur les prix des abonnements.
Par ailleurs, la saisonnalité des inscriptions étant concentrée sur les mois de janvier et septembre, rouvrir en mai (Ramadan) ou juin, avec une trésorerie au plus bas, voire inexistante, et des charges et contraintes supplémentaires (limitation des accès aux clubs, matériels de protection et de désinfection, renforcer le personnel de nettoyage…) pourrait être fatal. Il faudrait donc que l’Etat accompagne ces réouvertures, en mettant en place une exonération des charges sociales et un décalage des dettes fiscales jusqu’à la fin de l’année.
Par ailleurs, l’Etat devrait accorder un soutien financier à nombre de coachs sportifs qui travaillent dans les clubs en tant qu’indépendants, et qui risquent de se retrouver au chômage et sans aucun revenu ni aide.
Nul doute, cette crise sanitaire et socio-économique aura de lourdes séquelles. Le syndicat appelle à la solidarité des uns et des autres et particulièrement de l'Etat pour aider les plus forts à résister et les plus faibles à ne pas couler.
Les entreprises de sport et de remise en forme renforcent l'immunité collective, rendent les populations plus résistantes aux infections (y compris respiratoires), il est donc de l'intérêt de l'Etat de les sauver. Car les sauver revient à garantir la santé de notre économie.
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