Cuba tire un trait sur le règne de la dynastie Castro
La fin d'un règne de près de soixante ans. A Cuba, exactement 59 ans après la révolution et l'arrivée au pouvoir du « Lider Maximo », Fidel, la dynastie des Castro s'apprête à s'éteindre, ce jeudi. L'Assemblée nationale cubaine a ouvert mercredi une session inaugurale destinée à désigner le nouveau président de l'île, ouvrant la voie à une transition historique après ce six décennies de pouvoir exclusif des frères Castro. Raul Castro avait en en effet succédé à son frère Fidel en 2006.
Selon le programme publié par les médias officiels cubains, les députés doivent d'abord inaugurer la nouvelle législature et désigner leurs cadres, avant d'élire dans leurs rangs les 31 membres du Conseil d'Etat, et simultanément le président de cet organe exécutif suprême, qui succédera à Raul Castro.
Ce vote devait se tenir mercredi après-midi, mais l'identité du nouveau président ne sera révélée que ce jeudi à partir de 9 heures locales (14 heures tunisiennes), ont précisé les médias d'Etat.
Sauf immense surprise, c'est le numéro deux du régime, Miguel Diaz-Canel, 57 ans, civil et non militaire, qui va succéder aux frères Castro, dont il est un protégé. Il faut dire que cet homme aux faux airs de l'acteur américain Richard Gere a été préparé à hériter des commandes du pays. Depuis plusieurs années, c'est lui qui représente régulièrement son gouvernement lors de missions à l'étranger, et ses apparitions dans les médias sont de plus en plus fréquentes.
Cet ingénieur en électronique né après la révolution devra asseoir son autorité et poursuivre l'indispensable « actualisation » du modèle économique de l'île esquissée par Raul Castro. Des charges lourdes pour un homme au profil plutôt discret, qui a gravi dans l'ombre les échelons du pouvoir cubain.
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