Des armes françaises financées par les Emirats pour la Tunisie

Des armes françaises financées par les Emirats pour la Tunisie

 

Le journal français Le Figaro rapporte dans sa livraison du 27 mars que plusieurs réunions ont eu lieu ces dernières semaines à Paris entre responsables tunisiens et français, mais aussi émiratis. Objectif de ces discrets conclaves: élaborer un montage à trois pour permettre à Tunis d'acheter des armes et des équipements français financés par les Émirats Arabes Unis, afin de renforcer l'appareil sécuritaire de la jeune démocratie tunisienne menacée par le terrorisme. On parle d'une «shopping list» de quelques centaines de millions d'euros.

L'attentat contre le Musée du Bardo le 18 mars, qui a coûté la vie à vingt et un touristes étrangers, a montré selon la même sources les failles de l'appareil sécuritaire tunisien.

Le jour même de cet attentat, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche, discutait à Paris de ce partenariat avec les Français et les Émiratis.

Le journal ajoute que «L'armée tunisienne, sur laquelle s'appuie le président Essebsi pour contrer le péril terroriste, a de gros besoins. Elle veut des fusils d'assaut, des radars, des capteurs, des jumelles de vision nocturne, des petits bateaux, etc.» Entre Paris-Tunis et Abu Dhabi, les contacts n'en sont qu'au stade exploratoire. Cheikh Mohammed, des Émirats, tient à aider le président Essebsi, constate un diplomate, mais les Émiratis sont sceptiques sur la capacité de Tunis à gérer l'affaire selon la même source.