Des camps en Libye, ou dans les pays voisins pour les migrants clandestins
Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne se sont penchés, jeudi 25 janvier à Malte, sur un projet de financement de camps en Afrique qui seraient gérés par des organisations humanitaires afin de retenir les migrants tentés de gagner l'Europe en franchissant la Méditerranée.
Il s'agit de reproduire en partie les accords mis en place par l'UE avec la Turquie, la Jordanie et le Liban, qui accueillent plusieurs millions de réfugiés syriens dans des camps installés sur leur territoire. Après l'accord conclu par l'UE avec Ankara en mars 2016, les arrivées de migrants en provenance de Grèce via la Turquie ont fortement baissé.
Depuis la fermeture de cette route, qui se prolongeait par les Balkans, la traversée de la Méditerranée entre la Libye et l'Italie est la principale voie d'entrée des migrants dans l'UE.
Mais l'UE veut couper cet accès également et ne plus admettre que les personnes relevant du statut de réfugiés.
Or, la plupart de ceux qui empruntent la route Libye-Italie sont considérés comme des migrants économiques sans aucune chance de se voir accorder le droit d'asile dans l'UE.
« L'idée est de les envoyer dans un lieu sûr, sans les amener en Europe », a déclaré le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, à son arrivée dans la capitale maltaise.
Les camps en Libye, ou dans les pays voisins, seraient gérés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ou l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ces deux organisations internationales enregistreraient les migrants et s'assureraient que ceux n'ayant aucune chance d'obtenir l'asile soient renvoyés dans leur pays.
Source Reuters
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