En présence de Mehdi Ben Gharbia discussion à Genève du rapport de la Tunisie sur les droits de l’Homme

En présence de Mehdi Ben Gharbia discussion à Genève du rapport de la Tunisie sur les droits de l’Homme

 

Lors de la discussion du rapport périodique de la Tunisie sur les droits de l’Homme, retransmise en vidéoconférence depuis Genève, les représentants de 47 Etats membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont recommandé l’abolition de la peine de mort et dénoncé la poursuite des violations physiques dans les centres de détention et les prisons. Ils ont également recommandé l’application de peines alternatives notamment pour les délits simples.

Les intervenants ont aussi plaidé en faveur de l’éradication de la violence à l’égard de la femme. D’après les représentants des Etats membres du conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le gouvernement tunisien doit élaborer des politiques d’emploi qui garantissent une forte réduction du taux de chômage particulièrement chez les jeunes.

Les participants ont loué les efforts de tous les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis la révolution pour avoir adopté le dialogue en tant qu’instrument pour aboutir à un consensus autour de toutes les questions en rapport avec les droits de l’Homme.

En réponse à toutes ces remarques et recommandations, la délégation tunisienne conduite par Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’homme a expliqué que plusieurs lois sont actuellement en cours de révision en vue de les adapter au texte de la nouvelle constitution tunisienne, citant notamment le code pénal et le code de la justice militaire et le projet de loi sur la violence contre la femme.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Yosra Fraoues, représentante de la Fédération internationale des droits de l’Homme, a indiqué que plusieurs lois non-conformes au texte de la Constitution tunisienne n’ont pas encore été révisées, citant notamment les lois inhérentes aux droits individuels, au droit du corps et à la prévention de la torture ».

Dans le même contexte, Yosra Fraoues a plaidé en faveur de l’abolition de la peine capitale en Tunisie. Depuis la promulgation de la loi anti-terroriste de 2015, plusieurs détenus ont été condamnés à la peine de mort sans pour autant que la sentence soit exécutée, a-t-elle rappelé.

Le rapport de la Tunisie n’a pas évoqué clairement la question de l’inégalité entre l’homme et la femme particulièrement en ce qui concerne l’héritage, tout comme il a évité d’aborder certains sujets délicats qui intéressent la société civile dont notamment la question de l’impunité.

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