Et voilà que l’on déterre le projet de métro de Sfax dont le coût était estimé à 2 800 MD

Et voilà que l’on déterre le projet de métro de Sfax dont le coût était estimé à 2 800 MD

Le  ministre du transport Rachid Amri a présidé, ce lundi, une séance de travail consacrée à examiner les moyens de faire avancer la mise en œuvre du projet de métro léger dans la ville de Sfax et de résoudre les problèmes qui entravent sa réalisation.

Ce projet annoncé en grandes pompes en 2015 avec la création d’une société appelée « Société du Métro Léger de Sfax SMLS » en vertu du décret gouvernemental n° 2015-957 du 23 juillet 2015  publié au JORT n°62 du 4 août 2015, a été inclus dans les projets nationaux prioritaires du cinquième plan 2016-2020.

Le 28 mars 2016,  Rachid Zaier a été nommé Président Directeur Général de la société du Métro Léger de Sfax. C’est à la suite de la première réunion du conseil d'administration, tenue le 17 mai 2016 au siège du gouvernorat de Sfax, que les activités de la société ont effectivement démarré.

 Selon  l’article 2 du décret de sa création, la SMLS a pour mission de mettre en place un réseau de transport commun en site propre dans l’agglomération de Sfax et ses banlieues et d’œuvrer à son développement, à son entretien et à son exploitation. 

Selon l'Instance générale public-privé, le projet du métro léger de Sfax consiste à la mise en place d’un réseau structurant de Transport Collectif en Site Propre (TCSP) à l’horizon 2030 composé de cinq lignes, deux lignes de métro léger T1 et T2 et trois lignes de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) BH3, BH4 et BH5 accompagnées d’un pôle multimodal et de 12 parcs relais dont la capacité varie entre 100 et 200 places selon zone.

En raison de l’importance des coûts d’investissement et de leurs impacts sur la rentabilité socio-économique, il a été envisagé de le réaliser en quatre phases.

La première phase : prévue en 2022, comportant une partie de la première ligne de tramway T1, avec un terminus limité au Chihiya (soit une longueur de 13,5 km), et 5 lignes de bus forts préfigurant le réseau 2030 et permettant d’améliorer les transports sur l’ensemble de l’agglomération avec un coût estimé à 690 millions de DT (montant actualisé en 2016).

La seconde phase : prévue en 2024, devrait concerner la réalisation de la ligne T2, dans le centre-ville et la route de Gremda, au moins jusqu’à la limite de la zone dense au nord de la rocade km 4.

La troisième phase : prévue en 2026, pourra traiter du prolongement de la ligne T1 au nord, en fonction du développement du quartier d’El Ons ;

La quatrième phase : prévue en 2030, comprendra le prolongement de la ligne T2 et la réalisation des lignes de BHNS, dans un ordre à définir en fonction de l’évolution de l’agglomération.

Deux comités ont été crées :

un comité technique au niveau de la société pour le suivi de la réalisation des études et l’approbation de la conformité des livrables avec les cahiers des charges.

Un comité d'approbation au niveau du ministère du transport chargé d'approuver les livrables des études.

Cette dernière, créée au niveau du Ministère du Transport, par la décision du Ministre du Transport n°278 du 12 décembre 2017, est chargé de la supervision du suivi de l'exécution des études. Il intervient pour résoudre les éventuelles difficultés et examiner les rapports techniques de conformité des livrables des études en vue de les approuver.

Le projet a été lancé depuis 2016 et s'étend jusqu'à 2030, soit environ 15 ans au cours desquels le coût total du projet peut augmenter. Au cours de l'année  2014, il était estimé à environ 2000 millions de dinars, il devrait atteindre environ 2800 millions de dinars au cours de l'année 2016 en raison de la variation du taux de change. Cette augmentation doit être prise en compte lors des différentes phases de la réalisation du projet.

La dernière action réalisée remonte au mois de décembre 2019 qui consiste à recenser  les personnes physiques et morales impactés directement ou indirectement par l'insertion de la ligne T1 afin de disposer d'une base des données exhaustive qui servira pour l'atténuation des impacts durant la phase des travaux, pour élaborer le plan de réinstallation ainsi pour le pilotage des interventions de libération de l'emprise et pour les dossiers d'indemnisations des impactés.

Des appels d’offres ont été lancés dont la plupart se sont avérés infructueux.

Sources: site web de la société

Instance générale public-privé

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