Fusillade dans un campus en Russie: Au moins 8 morts et plusieurs blessés
Un étudiant a tué huit personnes dans une fusillade lundi à l’université de Perm, ville de l’Oural dans l’est de la Russie, avant d’être blessé et arrêté, a indiqué le Comité d’enquête du pays.
Les incidents armés de ce type se sont multipliés en Russie ces dernières années, entraînant un durcissement de la législation sur le port d’armes.
«Le 20 septembre, un étudiant se trouvant dans l’un des bâtiments de l’université (…) a ouvert le feu sur les gens autour. En conséquence, huit personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées», a indiqué dans un communiqué cet organe chargé des enquêtes les plus importantes du pays. Il a ajouté que le bilan «était en train d’être précisé».
L’auteur a «été blessé lors de son arrestation étant donné qu’il opposait une résistance», a ajouté le Comité d’enquête, qui n’a pas dans l’immédiat donné d’informations sur le mobile du tireur. Fuyant la fusillade, des étudiants ont sauté des fenêtres du premier étage d’un bâtiment de l’université, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.
Une autre vidéo, tournée depuis une fenêtre, a montré un individu vêtu entièrement de noir ouvrant le feu et se dirigeant vers l’entrée d’un bâtiment. L’assaillant, dont l’identité a été établie mais pas révélée, a pénétré sur le campus à onze heures locales (08h00 heure suisse), selon le service de presse de l’université.
Les fusillades dans les écoles ou les universités étaient rares en Russie, où le contrôle des armes est strict, mais elles ont eu tendance à devenir plus nombreuses ces dernières années, le président Vladimir Poutine dénonçant même un phénomène importé des Etats-Unis, effet pervers de la mondialisation.
Dernier évènement meurtrier du type, le 11 mai 2021, un jeune homme de 19 ans a ouvert le feu dans son ancienne école à Kazan, dans la république russe du Tatarstan, faisant neuf morts. Le jour même, le président russe a ordonné un passage en revue des règles concernant le port d’armes. L’auteur de l’attaque à Kazan, qui avait été arrêté, portait un permis pour une arme semi-automatique.
Le drame récent le plus grave remonte à octobre 2018, lorsqu’un lycéen avait tué 19 personnes avant de se donner la mort dans un lycée de Kertch, ville de la péninsule ukrainienne de Crimée que la Russie a annexée en 2014. Les autorités ont aussi affirmé avoir déjoué ces dernières années des dizaines de projets d’attaques d’établissements scolaires, des affaires impliquant souvent des adolescents.
En février 2020, les services de sécurité (FSB) ont ainsi arrêté deux jeunes, nés en 2005 et de nationalité russe, qui étaient actifs sur divers sites internet où ils faisaient l’apologie de meurtres et du suicide.
Selon les enquêteurs, ils prévoyaient d’attaquer un établissement scolaire à Saratov, sur la Volga.(AFP)
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