Génération violence
Un élève qui agresse son enseignant n'est pas une première ni une exception tunisienne.
Seulement, si nous faisons une rétrospective de ce que connaît la génération montante depuis "la révolution", on s'aperçoit que son quotidien est fait de violence à telle enseigne qu’elle est désormais banalisée. Juste des faits divers, voire une fatalité on dirait.
Celles et ceux qui ont la vingtaine aujourd'hui représentent la progéniture de la révolution et sa résultante.
Cette génération est témoin des assassinats politiques de feu Belaid et Brahmi, des différents attentats qui ont coûté la vie à nos forces de l'ordre et armées et des échauffourées chroniques entre supporters et policiers à l'entrée, à la sortie et dans l'enceinte des stades.
La violence est aussi le quotidien de ces adolescents et jeunes gens dans la rue, dans les établissements scolaires, dans les quartiers et souvent en famille.
La violence hante les esprits et l'imaginaire de ces mêmes personnes à cause des produits proposés par certaines radios et télévisions, des réseaux sociaux, des jeux vidéo et des images de scènes de guerres, de banditisme et des débats politiques qu'ils voient défiler à longueur de journée.
A ce propos, en dix ans, des personnalités politiques ont "émergé du lot" par des propos abjectes et un comportement provocant rien que pour "se mettre en scène" et faire le "buzz" attractif aux médias des temps modernes.
Maintenant, même le Président s'y met! C'est le bouquet!
Depuis qu'il s'est approprié les pouvoirs un 25 Juillet 2021 et dès qu'il se met à répondre à ses détracteurs ou adversaires, à riposter ou à justifier ses actes et décisions, il n'hésite pas à user d'un lexique strident et agressif et des propos impropres à un chef d'Etat qui est censé donner l'exemple et prendre de la hauteur et des distances.
Les derniers malheureux événements violents devraient inciter tout ce beau monde à se remettre en question, Monsieur le Président en premier, car "tout se dit et se redit, reste la manière de dire".
Maintenant, une question s'impose: en une décennie, a-t-on généré une génération violence?
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