Goran Bregovic enflamme Hammamet
Le festival international de Hammamet a mis les musiques du monde au devant de la scène durant cette 52éme édition. La soirée de cloture assurée par le punk tzigane Goran Bregovic est allée dans ce sens.
Ce dernier a enflammé les gradins hier au théâtre de plein air de Hammamet. L’artiste, qui s’est produit hier à Hammamet avec son orchestre des mariages et enterrements, a mis en scène l'univers généreux et festif de la musique tzigane.
On ne se relève pas indemne après avoir assisté à ce concert de clôture de deux heures et demi et au cours duquel Goran Bregovic a fait monter l’adrénaline aux spectateurs par son mélange musical, son croisement de toutes les gaîtés, de toutes les joies et toutes les tristesses, de toutes les déchirures et mélancolie.
Après avoir joué quelques morceaux des bandes originales des films cultes à l’instar de « La reine Margot », « Le Temps des gitans. », « Chats noirs, chats blancs. », il passe à la vitesse supérieure avec des airs endiablés qui ont mis le feu aux gradins. « Natura », « So Nevo si », « Presidence », Erdelezi », « Bogario » ont démontré le caractère généreux d’une musique populaire, une musique du peuple, composée et jouée pour et par les familles, les banquets, les fêtes et événements de la vie. « Celui qui ne devient fou, n’est pas normal » a-t-il lancé à un public en transe. Et « Bella Ciao », la chanson tant attendue par le public, fut la fête, de toutes les fêtes. Cette belle clôture, assurée par un artiste aussi prestigieux que Goran Brégovic, fut d’une telle énergie que l'on a parfois l'impression de voler, de flotter dans les airs, d’être sur un nuage de bonheur.
Ce fut tout simplement magique !
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