Hamadi Jebali: "Je ne regrette pas mon passage à la Kasbah, mais ce fut un lourd fardeau"

 

 

Dans une interview spéciale diffusée mardi soir sur la chaîne Attessia, l’ancien chef du gouvernement (2011-2013), Hamadi Jebali, est revenu sur son expérience gouvernementale et son avenir politique.

 

Jebali estime ne s'être jamais retiré de la vie politique, mais qu’il a plutôt pris un peu de recul, « il faut dire que j’ai toujours été présent à travers mes positions et mes idées, aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger».

 

L'ancien chef du gouvernement ne regrette sûrement pas son passage à la Kasbah, mais considère que la gouvernance, en cette période, était un lourd fardeau. 

 

Concernant sa démission, Hamadi Jebali lance: « j’ai fait une auto-évaluation six mois après la prise du pouvoir et j’ai constaté que je n’ai pas réalisé les objectifs escomptés. C'est pourquoi, je me suis fixé la date du 6 février pour voir s’il y a une amélioration ou si je présente ma démission. Le hasard a fait que cette date a coïncidé avec l’assassinat de Belaïd ».

 

Selon Jebali, Abdelfatteh Mourou est venu le voir en compagnie de Rached Ghannouchi, en lui proposant de limoger le ministre de l’Intérieur de l'époque, en l'occurrence Ali Laarayedh, sauf qu’il a dit niet, ne voulant pas faire de lui un bouc émissaire.